Paru le 18/02/2011 | Broché 71 pages
Apollinaire, du haut de son firmament, retrace sommairement sa vie à travers ce qu'il a vu des ans qui ont suivi son départ. Un peu rageur de l'incompréhension de son avant-gardisme, un regret rythmé par sa musique de création TA-TA-TA-TA ! Boum-Boum ! avec ce sentiment d'avoir été frustré, comme tant d'hommes de sa génération sacrifiée, des plaisirs à peine entamés de la chair et de l'esprit.
Un raccourci remuant, presque haletant, de l'oeil du poète jouisseur sur son époque, avec un regret de n'avoir pu, par sa disparition prématurée, la confronter à l'évolution accélérée des moeurs du XXème siècle. Quelques pages qui se lisent comme une lettre longtemps attendue et qui feront sans doute, joyeusement et subrepticement, évoluer votre vision d'Apollinaire.
Éric Chatillon est né à Paris, il y a 45 ans de cela. Arrivé à l'adolescence, il s'aperçoit qu'une bonne partie de ses aînés ont déjà réalisé un travail de sape des fondements de notre époque. Il n'y a plus qu'à poursuivre. Il s'y emploie avec énergie. Sa rébellion s'exprime à travers les arts. Le centre Pompidou devient alors son école buissonnière. Il découvre dans les livres et autour de lui le pouvoir de la musique, du rock en particulier. Il découvre la peinture. Il découvre la photographie. Il lit tel un boulimique. Il est une éponge. Cette éponge synthétisera toutes ses influences dans différents travaux littéraires, photographiques et picturaux (inversion, les dévoreuses) tentant de décrire l'inexorable mais lente prise de pouvoir des femmes dans la sphère économique et intime. Il débarque à Lyon en 1998. Il y poursuit ses aventures photographiques et fonde en parallèle les Chamalaziefs, groupe de rock bien connu du public lyonnais. Depuis 2008, son premier roman Petite Reine est devenu un one man show interprété un peu partout en France. Chaque matin, il se lève tôt, s'occupe de ses trois enfants et compte fermement rencontrer d'autres personnes, d'autres regards, d'autres curieux.
