Collection(s) : Les batailles essentielles, mémoire des peuples
Paru le 24/05/2012 | Broché 213 pages
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Après la déchéance de Napoléon III, l'imbroglio politique de Bordeaux et l'incompétence des généraux commandant les armées de province, Paris se trouva seul et, une seconde fois, assiégé par les Prussien.
En désaccord avec le gouvernement de Bordeaux, qui négociait la capitulation, la Commune se révolta et fit de la poursuite de la guerre et du rejet du gouvernement, le même combat.
Malheureusement la Commune n'eut pas les hommes à la hauteur de cet enjeu et manqua beaucoup trop de rigueur politique et militaire.
De plus elle batailla contre les Versaillais armés par Bismarck sous l'oeil impassible des Prussiens. Elle n'avait aucune chance.
Qu'espéraient donc les Communards ? Cette défaite et ce massacre voués à d'innombrables commémorations !
On a souvent insulté les insurgés. On les a traités d'ivrognes, en oubliant un peu trop vite que la révolution est une ivresse et l'insurrection un alcool brûlant.
Le drame a tant marqué les esprits que certaines formations politiques se réclament encore aujourd'hui de la Commune.
Paul Martine (1845-1913)
Normalien, agrégé d'histoire, il adhéra à la Commune de Paris où il devint le collaborateur de Benoît Malon.
A la fin des combats, il parvint à s'exiler à Saint-Pétersbourg et fut précepteur dans une famille. Condamné par contumace mais amnistié en 1880, il rentra en France et reprit pendant 30 ans au lycée Condorcet son métier d'enseignant.