Serie : 1914-1918 : centenaire de la Grande Guerre. Vol 4
Paru le 01/06/2015 | Broché 63 pages
Tout public
« Debout les morts »
Woëvre, Éparges, Bois d'Ailly, Bois Brûlé, Vauquois
Les opérations à l'ouest comme à l'est, en ce printemps 1915, ne débloquent pas la situation. Ni au Vauquois, ni dans la Woëvre, ni dans les Flandres où les Allemands utilisent pour la première fois des gaz toxiques (Ypres le 23 avril), ni même sur le front russe. Les Alliés renforcés par l'arrivée des Italiens qui ouvrent un nouveau front, tenteront aussi d'éliminer la Turquie en débarquant dans les Dardanelles (25 avril) mais là aussi ce sera un échec.
Alors que les combats se poursuivent, toujours plus meurtriers, les populations qui vivent près du front doivent fuir et s'exiler.
Si les réfugiés sont devenus, de nos jours, des figures emblématiques de la souffrance de guerre, ils n'en pas été de même en 1914-1918. Méprisés ou rejetés par leurs concitoyens, perçus parfois comme des profiteurs ou comme des espions, ils se voient traités de « Boches du Nord » ou de « Boches de l'Est ». Le versement d'indemnités leur est contesté. On ne se presse pas à leur proposer un logement ou du travail.
En dehors des rencontres, dans les tranchées, de soldats venus d'horizons divers, la Première Guerre mondiale n'a donc pas contribué au grand brassage culturel entre réfugiés et Français de l'intérieur. À l'inverse, l'arrivée de ces exilés s'accompagne de replis communautaires. De retour chez eux, ils ne percevront qu'une aide très modeste des pouvoirs publics, d'où un durable sentiment d'abandon.