Collection(s) : Revizor
Paru le 04/03/2010 | Broché 270 pages
traduit de l'anglais par Maurice Le Péchoux
« Un homme peut fort bien se montrer bon envers une girafe et si nécessaire la nourrir ; il peut à bon droit la caresser ou lui gratter la tête, même si ces bonnes manières nécessitent le secours d'une échelle. Il a tout à fait raison de caresser une girafe ; il ne lui est pas défendu non plus de caresser un palmier. Mais ce n'est pas une raison pour considérer que l'homme a été créé pour le bien du palmier. » Ces réflexions d'une logique implacable figurent dans un essai intitulé Comment venir à l'aide du golf. Absurde ? Sûrement pas : Chesterton est un monstre d'intelligence, qui décortique son sujet, le retourne et l'épuisé à vous en laisser pantois. Toujours avec une sorte d'humour courroucé, il terrasse le sens commun où qu'il se niche, à propos des Anglais à l'étranger, de la littérature, du bouddhisme, des chants de Noël ou de la prohibition... On peut sans doute lire Jérôme K. Jérôme tranquillement au coin du feu en souriant. Impossible avec Chesterton : il vous pousse avec le tisonnier...
À bâtons rompus regroupe quarante-deux propos parus à partir de 1927 pendant une année dans le journal Illustrated London News.