Paru le 06/06/2013 | Broché 104 pages
Ouvrir un livre de Michèle Cavalleri, c'est voyager dans le temps et l'espace, dans l'enfance, la quête de l'origine et de l'identité... Des mots, toujours, pour dire l'absence, le silence, le désert, l'errance, les chagrins, la solitude, la mémoire. Mais défendre le droit à la parole c'est se méfier des apparences, de la gloriole, du faux-savoir, du langage incolore ou faussement coloré. Je n'écris pas en rosé /D'ailleurs / Je n'écris pas en couleur / mais en blanc et noir. La neige qui recouvre et la nuit qui efface.
Elle écrit le chemin parcouru, des désirs de l'enfance jusqu'aux regrets de ce qui n'a pas été fait, la révolte contre l'impuissance. On est seul avec sa mémoire. Pourtant demeure l'espoir que la rencontre ait lieu, que les mots essentiels soient écrits, lus, entendus. Par grâce passagère / En rupture majuscule / Il nous arrive d'être présent. Les poèmes de Michèle Cavalleri sont rares (précédent recueil en 1953), ils n'en sont que plus précieux... et nécessaires.
Michèle Cavalleri se fait connaître en 1953 par un recueil, Le Coeur et l'Ecorce (éd. Seghers), et depuis n'a cessé d'écrire. Pourtant, elle attend cinquante ans pour accepter de publier à nouveau. Depuis 2005, trois romans et un recueil de nouvelles sont parus au Bruit des autres.