Collection(s) : Histoire
Paru le 23/09/2010 | Broché 502 pages
Public motivé
préface de François Loyer | avant-propos de Daniel Courant
Pierre-Théophile Segretain architecte (1798-1864)
Les architectes et la fonction publique d'État au XIXe siècle
Formé à Paris chez Louis Bruyère après une année à Polytechnique, Pierre-Théophile Segretain rejoint ses Deux-Sèvres natales, où il est nommé architecte du département en 1824 à l'âge de 26 ans. Passionné par les nouveaux programmes d'équipements publics, il s'investit avec autant d'enthousiasme dans les premières restaurations des monuments historiques avec la confiance totale, professionnelle et amicale, de son inspecteur général Prosper Mérimée. Nourri de la culture de service public que lui a transmise son maître, Segretain défend par article interposé dans le Journal du génie civil l'idée de la création d'un corps hiérarchisé d'architectes de l'État à l'image de celui des ingénieurs des Ponts et Chaussées, qui ne verra jamais réellement le jour en dehors des domaines du patrimoine. Il sera aussi invité par Gourlier à faire partie de la toute nouvelle Société centrale des architectes dès les prémisses de sa création.
Le cas de Segretain, par le truchement du dépouillement des enquêtes menées par de nombreux préfets au long du siècle sur leurs services des bâtiments civils, conduit à la comparaison sur l'ensemble du territoire français des statuts des « architectes du gouvernement » en province, permettant d'identifier les variations et les points communs pendant le XIXe siècle entre les services départementaux des bâtiments civils, confiés à la collectivité locale sous le contrôle de plus en plus lointain du pouvoir central.
Chantal Callais est architecte DPLG et docteur en histoire de l'architecture. Elle enseigne le projet et l'histoire de l'architecture et de la ville à l'École nationale supérieure d'architecture et de paysage de Bordeaux. Ses travaux de recherche, au sein de l'équipe GEVR, portent sur l'histoire des bâtisseurs, architectes ou non-architectes, et sur les modes de fabrication de la « ville ordinaire ».