A la dérive. Brunch. Les calices de la colère : monologue pour Carlos

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 188 pages
Poids : 266 g
Dimensions : 15cm X 22cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-35516-020-2
EAN : 9782355160202

A la dérive

de

chez Ed. de l'Amandier

Collection(s) : Théâtre

Paru le | Broché 188 pages

15.00 Indisponible

traduit de l'espagnol par Angeles Munoz, André Delmas et Violetta Espinosa


Quatrième de couverture

À la dérive

Radiographie du Chili des années 1990, de l'après dictature, en transition vers la démocratie. Le Chili du consensus politique et social : l'impératif de la réconciliation nationale impose l'oubli, le silence sur les crimes impunis de la dictature, oblige les victimes à cohabiter avec leurs tortionnaires.

Cela pourrait aussi bien se passer dans n'importe quel pays divisé, déchiré au sortir d'une guerre civile ou d'une dictature.

Un immeuble dans la « zone » d'une grande ville, au bord du fleuve dont les eaux troubles recueillent et charrient les cadavres du passé, les secrets et les aspirations du présent. Un univers glauque : violence, meurtre, sexe, drogue. Les protagonistes portent les marques du passé récent : la veuve d'un détenu disparu enfermée dans son éternelle attente, le père livrant son fils aux narco-trafiquants, l'ancien tortionnaire devenu trafiquant de drogue qui récidive dans la violence, enfin les jeunes, héritiers de la violence familiale et sociale tentant de faire face au monde environnant qui les piège.

Brunch

Esteban, un jeune prisonnier, qui passe sa dernière nuit avant d'être exécuté, s'entretient avec Mario, son gardien et Claire, qui fait le ménage dans sa cellule. Tous les deux l'encouragent à terminer son roman, avant d'être exécuté. Esteban exploite dans son roman le « présent » et la réalité mise en scène devant les spectateurs. Il évoque Socrate, Gabriela Mistral, sa mère, la vie, l'au-delà... et il s'interrompt en imaginant les méthodes par lesquelles il pourrait être exécuté, méthodes cruelles dont Mario, ancien tortionnaire, garde aussi la mémoire. Claire les écoute et leur parle de son rêve d'être une Mère de la Place de Mai. Chacun pense à ce qu'il aurait voulu être et ne sera jamais.

Les calices de la colère

Un monologue à plusieurs voix, à la fois métaphore du théâtre et mise en perspective du présent dans la mémoire collective de l'histoire récente, ancienne et des récits mythologiques, bibliques.

Dans le récit du Prophète visionnaire, revenu pour nous laisser les signes des temps à venir, s'intègrent ceux du jeune Pharaon, du berger de Fatima, de l'oublié, de l'officier tortionnaire, de Nubio, esclave du jeune Pharaon, tous réincarnations du même Esprit. Leurs récits, adressés au public, s'enchaînant sur le mode du roman picaresque, font surgir des fragments de l'histoire, de la barbarie sans cesse reproduite : sacrifices, fanatisme religieux, pouvoir dévastateur, décadences et chutes des empires, atrocités d'Auschwitz, dictatures, tortures, disparitions...

Resterons-nous sourds aux signes que nous envoient ces voix et aux leçons de l'histoire ?

Du même auteur : Ramón Griffero