Serie : A la merci d'un courant violent. Vol 4
Paru le 26/01/2000 | Broché 368 pages
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Michel Lederer
Requiem pour Harlem conclut de façon magistrale l'une des plus extraordinaires odyssées littéraires et spirituelles de notre époque. Dans cet ultime volume de A la merci d'un courant violent, Ira Stigman rompt avec sa famille et son passé, quitte Harlem pour Greenwich Village. La radicalisation de sa vie n'a jamais été aussi extrême. D'un côté sa relation avec Edith Welles, dont l'influence le conduit vers la poésie et la réflexion intellectuelle. De l'autre côté, sa répugnance pour la pauvreté, sa haine pour son père et le spectre de sa relation avec sa cousine Stella, qui pourrait bien être enceinte de lui.
Requiem pour Harlem est à la fois le roman de la rupture et celui de la rédemption : il marque la rencontre du jeune homme égocentrique et du vieillard désabusé, de l'écrivain en devenir et de l'écrivain reconnu. Et propose un autoportrait de l'artiste dans «une langue qui est tout à la fois, la sagesse, la beauté divine, la moquerie, le rire, la dérision, la voix de la plus haute ferveur et le bon sens le plus terre à terre». (J.-M. G. Le Clézio)
Lorsqu'il débarque à Ellis Island, Henry Roth a trois ans. La famille s'installe dans le Lower East Side, puis à Harlem, où il connaît une enfance troublée, les bagarres alternant avec les orgies de lecture. En 1927, il se fixe à Greenwich Village. A vingt-huit ans, il publie sans succès L'Or de la Terre promise, un roman d'apprentissage très influencé par Joyce et T.S. Ellot. En 1964, grâce à l'enthousiasme de Peter Mayer, L'Or de la Terre promise reparaît et se vend à plusieurs millions d'exemplaires. Henry Roth est reconnu, fêté, adulé. Mais il faudra attendre trente ans pour que paraisse enfin l'œuvre monumentale qu'il portait en lui, A la merci d'un courant violent, dont Requiem est le quatrième et dernier volume. Henry Roth en avait effectué la mise au point avant de disparaître en octobre 1995.