Serie : A la recherche du progrès humain. Vol 3
Collection(s) : Points
Paru le 08/09/2011 | Broché 278 pages
Tout public
«Grande Régression» est ici le nom propre d'un moment charnière (des années 1980 à nos jours) : celui où l'on a aboli les limites territoriales, politiques et morales qui contenaient le mobile de l'intérêt personnel et le pouvoir de l'argent. Depuis lors, la mondialisation du «modèle» néolibéral déconstruit les acquis de la civilisation moderne. La promesse du progrès s'évanouit dans l'autodestruction de l'économie et le saccage des écosystèmes ; la cohésion sociale se dissout dans la compétition et le communautarisme ; l'État de droit s'efface devant l'État privatisé ; les libertés et les droits de l'homme sont bafoués par les politiques sécuritaires ; l'obscurantisme, l'addiction aux marchandises et la servitude des travailleurs progressent plus sûrement que l'autonomie des individus. L'auteur montre comment ce recul général s'inscrit dans la dynamique des sociétés humaines depuis les premières cités antiques. Ultime phase d'une modernité qui a exploré toutes les impasses d'un projet d'émancipation mal fondé, la Grande Régression pourrait déboucher sur une «nouvelle Renaissance».
Jacques Généreux, professeur à Sciences Po., il a publié plus d'une vingtaine d'ouvrages. Il poursuit ici la refondation anthropologique du discours politique et économique initiée dans La Dissociété (2006) et L'Autre Société (2009).