Paru le 11/04/2002 | Broché 188 pages
avant-propos Bertrand Py
De tous les textes qu'aura "inachevés" la disparition soudaine de Didier-Georges Gabily (1996), A tout va est certainement celui qui mérite de paraître en premier. D'abord parce que sa forme - le journal - induit et en quelque sorte assume par avance ce même principe d'inachèvement auquel doit hélas s'affronter toute publication posthume. Ensuite parce que sa qualité, son exigence d'écriture semblent témoigner d'une intention, chez l'auteur, de l'amener à la publication. Enfin parce que son contenu le place à la croisée des chemins - on pourrait dire : professionnels, esthétiques, familiaux, politiques - à travers lesquels Gabily cherchait et dispensait une lumière nourrie de révolte, de véhémence, de passion et d'incertitude.
Ecrivain, auteur dramatique, metteur en scène, directeur du groupe T'chan'G, Didier-Georges Gabily a été l'une des figures emblématiques du théâtre de bande, ces groupes de francs-tireurs qui opposent à la faiblesse de leurs moyens les armes de la création contemporaine et collective. Il avait fondé un centre de recherche et de formation pour l'acteur contemporain qui proposait à de jeunes acteurs une pratique d'atelier.
Chez Actes Sud, il a publié des romans - Physiologie d'un accouplement (1988), Couvre-feux (1990), L'Au-Delà (1992) - et des pièces de théâtre - Violences (1991), Enfonçures (1993), Chimères et autres bestioles (1994), Gibiers du temps (1995), TDM 3 (Théâtre du mépris 3, 1996), Contention (1997), Lalla ou la Terreur (1998).