Paru le 10/10/2018 | Broché 131 pages
calligraphies de Catherine Denis
Animal
Celui du poète : l'Albatros de Baudelaire, l'Âne de Perrault, Chat du Cheshire et de Lewis Carroll..., l'hybride de l'Antiquité : Chiron, celui de la métamorphose : Actéon, loup-garou médiéval, les velus de l'enfance : chats, chiens, apin, singe..., tous ceux qui bondissent de la langue ou de ses équivoques : chat huant, chafouin..la faune hypocoristique : ma poule, mon minou, mon loup, l'autre trop aimant : mon chien, l'autre du sacrifice ou du rite : mouton, taureau, l'autre (im)possible viande, l'autre... qui n'est pas de marbre.
Mythologie, homophonies, ou expérience (caresser chat, chien, cheval, vivre avec...), tous ces « animaux » - de langue, ou vivants - sont dans ma vie.
Il y a longtemps, chats, lapins, poules se rencontraient dans le jardin de mon père, cigale, fourmi et renard à l'école, et je retrouvais Minotaure, dans ma chambre...
Il y a cinquante ans, l'auteure en avait dix, faisait des rimes (Coule coule jolie source/si limpide dans ta course...) sur une source en Dordogne et ses libellules iridescentes, vibrionnantes (adjectif alors inconnu), sans nul doute incarnation de divinités grecques, nymphes déchues, très mortelles, si belles... En mythologie grecque, elle avait pris un peu d'avance, sur les genoux d'un grand cousin qui racontait les Métamorphoses, et dans des livres à tranche dorée. À seize ans, sur d'autres genoux, elle cesse de faire rimer amour avec toujours, de faire rimer tout court, et les revues de poésie des années 80 l'accueillirent. À vingt ans, les métamorphoses encore à l'esprit, elle écrit un conte « sexuel », Les Métamorphoses de Calliope, qui traîne dans les maisons d'édition parisiennes, lui vaut l'amitié de Maurice Girodias, mais ne se publia guère - elle décide de ne plus écrire qu'en vers ! Lecture publique. en duo avec Jean-Pierre Bobillot pendant une quinzaine d'années (1978-1992), puis seule, ou avec la percussionniste Sylvie
