Collection(s) : Five o'clock
Paru le 01/09/2005 | Broché 96 pages
Tout public
sous la direction de , Paul Chanel Malenfant
Qu’elle doute, qu’elle nie, qu’elle nomme le manque ou le néant, la poésie de Saint-Denys Garneau appartient à la résistance. Et en plus de signifier, ce poème intensément est : « forme-être » dans ses lignes mélodiques comme dans ses écarts de langage, dans l’affirmation fragile de son emprise sur le réel comme dans l’aveu de ses dérélictions, dans le récit subreptice de son aventure intérieure sans issue. Une solidarité fraternelle est alors requise du lecteur qui est partie prenante de cette expérience du langage, qui est convié, « accueilli », dans le poème. Toute lecture à voix haute d’un poème de Saint-Denys Garneau en confère l’immédiate propriété au récitant tant il est vrai que cette poésie tient dans le filé d’un souffle, dans la saccade d’une respiration.
Hector de Saint-Denys Garneau est né à Montréal le 13 juin 1912. En 1934, il fonde la revue La Relève avec plusieurs amis et confrères. Après avoir publié de nombreux poèmes et textes de prose dans diverses revues, après avoir exposé ses tableaux à la Galerie des arts de Montréal et au Musée des beaux-arts de Montréal, Saint-Denys Garneau fait paraître, en 1937, Regards et jeux dans l’espace, le seul recueil édité de son vivant, dont la réception critique prêtera à quelques controverses. En juillet de la même année, le poète effectue un voyage en Angleterre et en France. Le dimanche 24 octobre 1943, Saint-Denys Garneau succombe à une crise cardiaque à Sainte-Catherine de Fossambault.
