Collection(s) : Les dossiers thématiques
Paru le 03/10/2001 | Broché 214 pages
Tout public
Les sociétés occidentales ont un grand défi à relever, celui du mouvement général de vieillissement de leurs populations. Tous les pays industrialisés sont concernés. En particulier la France, où il est de plus en plus rare d'exercer une activité après 60 ans.
Aujourd'hui, beaucoup de travailleurs quittent même le marché du travail dès l'âge de 55 ans. Cette pratique n'est pas nouvelle. Depuis la fin des années 70, un nombre croissant d'actifs ont quitté leur activité professionnelle bien avant de liquider leurs droits à la retraite. Introduits en raison de la dégradation du marché du travail, ces départs anticipés ont été aussi encouragés par l'existence des dispositifs permettant de bénéficier de revenus de remplacement jusqu'à l'âge de la retraite, ramené de 65 à 60 ans. Mais pas seulement : les modes de gestion de la main-d'œuvre par les entreprises y ont joué également un rôle actif. Quand l'âge avance, et spécialement pour les salariés effectuant des travaux pénibles ou dangereux, les altérations de la santé, progressives ou accidentelles, peuvent aboutir à une limitation des capacités de travail.
En outre, parce qu'elles accroissent la pression des délais et la variabilité des horaires, les nouvelles formes d'organisation du travail ne facilitent pas la tâche des anciens. Longtemps, les retraits anticipés d'activité ont pu apparaître comme un mal nécessaire et un levier pour contenir le chômage. Mais à l'usage, s'ils permettent aux entreprises de renouveler sans frais la pyramide des âges et des compétences, ils risquent aussi d'engendrer des tensions s'il faut accroître les prélèvements obligatoires pour payer les retraites ou faire face aux pénuries éventuelles de main-d'œuvre.
