Paru le 13/09/1999 | Broché 334 pages
Public motivé
sous la direction de Gérard Monédiaire | préface Michel Prieur
Les villes contemporaines connaissent pour la plupart simultanément deux figures de la crise : celle liée à l'environnement urbain, et celle des tensions sociales. Les politiques généralement mises en œuvre pour réduire ces problèmes apparaissent davantage sectorielles que réellement intégrées, elles ne répondent ainsi qu'imparfaitement aux stratégies impliquées par les perspectives du développement durable et de la bonne gouvernance urbaine.
La persistance, au sein des tissus urbains ou dans leur immédiate périphérie, des diverses modalités de la micro-agriculture urbaine a davantage retenu l'attention dans les mégapoles du sud. Si on veut bien accorder quelque crédit à l'adage qui laisse entendre "qu'il y a du nord dans le sud, et du sud dans le nord", on est en droit de s'interroger sur la réalité et les perspectives des agricultures urbaines dans les villes du nord en crise. C'est alors rencontrer les catégories historiques du jardin "ouvrier" ou "familial", mais aussi des formes innovantes de "jardinage d'insertion", souvent en lien avec des modes de mise en culture respectueux de l'environnement.
Le présent ouvrage tente de combler une lacune : celle de l'absence d'une recherche à dominante juridique portant sur la matière. Il s'attache essentiellement à travers la méthode comparatiste, à examiner l'état des droits nationaux de plusieurs pays d'Europe en matière de jardinage urbain, pour en tirer des perspectives que les auteurs souhaitent aptes à inspirer l'invention d'un droit adapté au développement de cet objet paradoxal : l'agriculture urbaine, au croisement des préoccupations d'environnement, d'urbanisme et de paysages urbains, d'agriculture, sociales, de consommation, de gestion autonome du temps...
