Paru le 10/10/2023 | Broché 239 pages
Public motivé
En janvier 2022, une feuille paroissiale était distribuée pour préparer un « synode sur la synodalité ». Elle posait des questions très ouvertes : « Si j'étais le curé ou l'Évêque ou le Pape, l'Église devrait... ». L'auteur s'est pris au jeu. Psychosociologue de profession et consultant en organisations, il nous apprend qu'une structure doit se consacrer à son objet. Quand elle attribue trop de temps à palabrer sur son fonctionnement, c'est qu'elle est en crise.
Toutes les techniques de dynamique de groupe (issues des recherches de Kurt Lewin) mobilisées aux différentes étapes de ce synode sont le plus souvent des « manœuvres » pour construire un consensus de circonstance.
Avec la modernité, le culte du Dieu fait homme s'est transformé en culte de l'Homme qui se fait Dieu. Depuis la seconde partie du XXe siècle, l'Église se reconnaît dans cette hérésie chrétienne et en reste fascinée. Elle compromet en cela sa légitimité en prenant des libertés avec la Révélation et sa Tradition. Elle se « ringardise » par son ralliement tardif à une vision passée de la modernité, et se retrouve ainsi en décalage avec ce qui émerge aujourd'hui. Enfin elle n'assume plus sa fonction anthropologique de religion car le sacré n'est pas une étape dans l'Histoire mais une dimension irréductible et fondatrice de l'Humanité.
Michel Michel, après avoir été attaché de recherches à la Fondation nationale des sciences politiques, est maître de conférence en sociologie dans le domaine de l'anthropologie des représentations et des mentalités.
