Paru le 25/02/2000 | Broché 360 pages
Tout public
Il arrive aux reines d'avoir du talent. Ce fut le cas, on le sait, de la reine Elisabeth de Belgique dont il est ici question, mais sa fille n'est pas en reste. Marie José, reine d'Italie, se révèle dans ses souvenirs une <
Jamais elle n juge ses parents ; ni la réserve maladive d'Albert ni le gracile enjouement d'Elisabeth qui fait £fi parfois des timidités, ne sont rendus avec le ton dur du reproche. Au contraire, on voit s'élever la stature du roi (qui détestait tant qu'on l'appelât chevalier) et rayonner la reine musicienne, fine, élégante, farceuse, aussi décidée à vivre que son époux paraissait se destiner au sacrifice.
De l'enfance de Marie José on fait un roman : un peu de Thomas l'Imposeur à la Panne (Léopold futur Léopold III, avec son visage de <
Albert et Elisabeth de Belgique c'est aussi - peut-être surtout - un grand livre d'Histoire où l'on voit que les têtes couronnées comme les enfants aux cheveux d'un blond filasse sot emportés par une muse cruelle, folle, qui jette les destinées dans le monde tels des dés.
Ce 'était que le début d'un rêve confus et de l'âge dit adulte.
Yves-William Delzenne
(Extrait de l'introduction)
Albert et Elisabeth de Belgique, mes parents, est un ouvrage essentiel pou la connaissance de la personnalité des souverains de leur faits et gestes et de l'époque qui s'étend de l'avant-guerre à 1934. Pour l'écrire, l'auteur a bien sûr puisé dans ses souvenirs personnels mais aussi dans une abondante correspondance médite t, surtout, dans les notes de l'agenda de la reine Elisabeth qu'elle garde jalousement dans ses archives. Le style de l'ouvrage est simple, clair, concis et sobre. Qualités qui n'entravent pas le sens aigu de l'observation et la subtile ironie hérités des Saxe Cobourg. [...] Les portraits d'Aristide Briand, Poinearé, Sixte de Bourbon-Parme, Lord Curzon, la reine Hélène d'Italie, Gabriele d'Annunzio, Thée Ysaye Woodrow Wilson etc., sont d'une veine débordante d'alacrité.
Vivant tantôt au Portugal, tantôt en Suisse, Marie José entreprend d'écrire une volumineuse histoire de La Maison de Savoie qui ne se limite pas à analyser le destin d'une famille qui règne sur un pays d'entre-deux mais suggère aussi celui de l'Europe et de sa civilisation.
Georges-Henri Dumont
(Extraits de la préface)