Collection(s) : Les scripturales
Paru le 23/02/2012 | Broché 178 pages
Public motivé
L'oeuvre d'Alberto García-Alix (1956) est empreinte de mélancolie ; elle parle au passé et montre ce qui n'est plus. La conception que l'artiste a de son médium est à mettre en parallèle avec sa façon de vivre au jour le jour parce que sa vie, menacée par la drogue et la maladie, est précaire. En s'intéressant à son entourage et à lui-même, l'artiste montre un mode de vie à la marge, celui des motards ou des héroïnomanes. Son point de vue impliqué ne décrit pas une marginalité mais une autre façon de vivre, une nouvelle norme. Alberto García-Alix est aussi un artiste éminemment urbain. Il décrit une ville de plus en plus aliénante et déshumanisée où ce qui était à la marge (l'uniformité caractéristique des banlieues) devient la norme. Il incite ainsi le spectateur à porter un regard différent sur ces deux notions et questionner un cloisonnement qui favorise l'exclusion.
Anouk Chirol To (1973)
Agrégée et actuellement Maître de Conférences à l'Université Jean Monnet de Saint-Étienne, Anouk Chirol To est spécialiste de photographie espagnole contemporaine. Elle a soutenu une thèse en 2003 sur Ouka Leele, Alberto García-Alix, Miguel Trillo et Pablo Pérez Mínguez. Trajectoires de quatre photographes issus de la movida (1975-2000). Elle a publié plusieurs articles sur la photographie espagnole contemporaine, en particulier sur Ouka Leele, Alberto García-Alix, Miguel Trillo, Ricky Dávila, Juan Urriós, mais aussi sur le cinéma d'Eisentsein et d'Alejandro González Iñárritu.