Algérie, des peintres de la conquête : Eugène Fromentin et Horace Vernet

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 395 pages
Poids : 733 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-493109-04-0
EAN : 9782493109040

Algérie, des peintres de la conquête

Eugène Fromentin et Horace Vernet

de

chez Wallada

Collection(s) : L'Avenir des peuples

Paru le | Broché 395 pages

Tout public

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Quatrième de couverture

Cet ouvrage est le prolongement des deux précédents : Montherlant et Camus anticolonialistes et Labyrinthe algérien, passé masqué, passé retrouvé. Trois volets de la même Histoire sur des registres différents, celui-ci consacré à l'évocation de deux peintres de la conquête.

Pourtant issus de parcours différents, tous deux aimèrent d'emblée le peuple algérien. Ils ouvrent la page de ce que Jean Pélégri qualifiera d'« Algérie chaleureuse sous la coloniale ». Leurs témoignages et leurs oeuvres picturales préfigurent les écrits et poèmes des mal connus George Cherbonneau, Albert Lentin, Joseph Desparmet ou, plus près de nous, Henry de Montherlant et Jacques Berque, comme eux victimes de l'air du temps, et que nous avons précédemment tenté d'arracher à l'oubli.

Eugène Fromentin, arrivé à Laghouat six mois après le massacre qui avait endeuillé la ville en décembre 1852, en reçut d'un officier le récit détaillé. Lors de ses séjours à Blida en 1846-47, bien qu'il côtoyât les militaires en patrouille non loin de la ville, il ne les accompagna jamais dans leurs opérations dites de « pacification ».

Mais Horace Vernet, seul peintre non officiel ayant assisté à des combats, leur consacra nombre de ses toiles et lithographies. On y trouve plus qu'un écho des vives inquiétudes que l'artiste avait ressenties pendant son séjour en Kabylie en mai 1853, alors que les canons de l'artillerie française tiraient sous ses yeux. Il écrivit alors à son épouse, la nuit venue, alors que le feu s'était interrompu pour quelques heures :

« Que faisons-nous ici ? »

Peu exploitée à ce jour, la précieuse Correspondance d'Eugène Fromentin, ainsi que le Catalogue raisonné de son oeuvre, permettent de comprendre mieux combien l'Algérie profonde, populaire, a marqué sa pensée et son oeuvre. Mais Maurice Mauviel s'efforce de rendre justice surtout à Horace Vernet, trop souvent négligé ou vilipendé aujourd'hui pour des raisons idéologiques discutables. La Prise de la Smalah d'Abd-el-Kader, toile de 23 mètres de long reproduite dans cet ouvrage, est conservée au Château de Versailles et non accessible au public aujourd'hui ! Grâce à l'obligeance de Madame Valérie Bajou, Conservatrice, l'auteur a pu la contempler à loisir et la photographier par fragments un jour de fermeture du musée.

Cette étude prend appui sur un vaste corpus de lettres, de témoignages, d'analyses critiques françaises et étrangères s'étendant de la prime jeunesse du peintre jusqu'aux années 2020. La tâche de l'auteur a été facilitée par la découverte d'oeuvres mal interprétées, oubliées ou inconnues. C'est le cas de Première Messe en Kabylie (Musée de Lausanne) et surtout de Kabyles fuyant en Algérie (Musée de Riga), toile reproduite et analysée pour la première ici.

Biographie

L'auteur, né dans un hameau du bocage normand, a d'abord été instituteur dans le Sersou steppique algérien avant de revenir après l'Indépendance professer au lycée d'Alger, tout en y préparant une licence de sociologie du Maghreb. Devenant enseignant chercheur avec une thèse sur l'idée de culture et de pluralisme culturel, il est nommé responsable au Rectorat de Paris de la formation des immigrés, puis membre du groupe européen chargé de préparer leur intégration au Conseil de l'Europe. De nombreuses conférences et communications dans des colloques en France et à l'étranger l'amènent enfin à être l'un des initiateurs de ARIC, Association francophone pour la recherche interculturelle.