Collection(s) : J'ai lu
Paru le 10/10/2002 | Broché 313 pages
Alice arrondit ses difficiles fins de mois d'étudiante comme animatrice sur Minitel rose. Par son ironie et son cynisme, dont elle ne se départit jamais, elle fustige le comportement des «connectés» et déplore leur sexualité digne de l'air du temps : morne, crue, sordide, déshumanisée. A l'image de tous ces messages, échangés machinalement à longueur de nuit...
...Jusqu'à ce jour où Alice retrouve la trace de sa meilleure amie, perdue de vue pour des raisons obscures, qui deviennent rapidement sombres. Très sombres... Mais à l'instar de l'héroïne de Lewis Carroll, est-elle réellement prête à plonger dans un univers qui n'est pas destiné à une jeune fille qui, comme elle, a peut-être grandi trop vite ?
Malgré son humour sarcastique, on ne ressort pas indemne de ce roman de l'errance affective, écrit à 19 ans. Un récit licencieux, tout en crescendo, qui aborde avec un réalisme effrayant certaines dérives extrêmes et scandaleuses de la sexualité.
Karin Bernfeld, étudiante en Lettres et comédienne, elle revendique avec véhémence un combat pour une autre vision de la sexualité et du rapport entre les sexes. Outre Alice au pays des femelles, elle est également l'auteur du roman Apologie de la passivité (Editions J'ai lu, 5904), pour lequel elle a obtenu le prix Goya des lycéens en 1999.