Paru le 17/11/2023 | Broché 274 pages
Almanach des uns, des unes et des autres
« Je vois la rédaction de ces cahiers comme un laboratoire où tenter toutes les expériences possibles et d'autres, fumeuses et saugrenues, avec pour seule consigne que le moindre bout de phrase soit toujours formulé dans une langue sans scories, sans négligences, sans ratures. C'est une discipline d'auteur qui se fie moins aux dons de la nature ou du ciel qu'à une pratique assidue d'une écriture développée sur le mode du travail, de l'effort trivial, éventuellement de la "passion", celle qu'Alfred Jarry assimilait à une "course de côte" et qu'on peut aussi bien avoir entrepris comme une course de fond... »
Conçu comme un almanach - type d'ouvrage indispensable dans chaque foyer soucieux du temps qui passe - ce livre permet, pour la première fois, de pénétrer dans l'arrière-monde joyeux, impitoyable ou corrosif d'un écrivain aussi unique que chacun des jours qu'il revisite de son alerte plume.
Franz Bartelt est Ardennais, il habite assez près de Charleville-Mézières.
C'est tôt qu'il commence à écrire, même s'il publie plutôt tard, après avoir connu la vraie vie et notamment l'usine. Avant la quarantaine, il se fait écrivain, enchaînant les livres, notamment chez Gallimard où il connaît le succès. Il fait souvent rire son monde, passant de la dramatique au polar (avec deux Série Noire mémorables. Le jardin du bossu et Chaos de famille), et de la nouvelle au roman. Parmi la cinquantaine de ses livres, on aura du mal à choisir, ce qui inviterait à tout lire.
Il a connu un beau succès avec ses derniers romans chez Seuil Policier dont Hôtel du Grand Cerf (2017, Grand Prix de littérature policière 2018, Prix Claude Chabrol 2018). Y est paru, en 2021, Un flic bien trop honnête.
Remarquons aussi chez Gallimard Les Fiancés du paradis (1995), La Chasse au grand singe (1996), Le Costume (1998), Les Bottes rouges (2000, grand prix de l'Humour noir 2001), Le Grand Bercail (2002), Le Bar des habitudes (2005, prix Goncourt de la nouvelle 2006), Pleut-il ? (2007), Le Testament américain (2012), Le fémur de Rimbaud (Prix des Hussards 2014) ou Comment vivre sans lui ? (2016).
Comme il est partageur, il a aussi publié chez d'autres éditeurs : Depuis qu'elle est morte elle va beaucoup mieux (Le Sonneur, 2015), La bonne a tout fait (Baleine, 2013), Je ne sais pas parler (Finitude, 2010), Parures (ln8, 2010), Les noeuds (Le Dilettante, 2008), Plutôt le dimanche (Labor, 2006), Nulle part mais en Irlande (Le Temps qu'il fait, 2002).
L'Arbre vengeur, qui confesse une admiration sans borne pour l'auteur, a publié Of course, Souvenirs du théâtre des opérations et Le bon temps, et se prépare à publier des textes inédits.
