Amours cruelles, beauté coupable

Amours cruelles, beauté coupable

Étonnante histoire ! ! ! Un récit qui semble quitter les rives du réalisme pour voltiger dans les hauteurs du romanesque ; mais ce romanesque encore est trop ancré dans la réalité pour qu'on ne daigne pas croire en l'histoire jusqu'au bout. Voilà donc les allures hybrides que prend ce roman à l'odeur de jeunesse, d'indépendance, d'amour et de passions. Imaan est une fille des quartiers résidentiels à qui ses parents austères « assignent à résidence surveillée ». Mais avec sa copine Anna plus libre dans ses mouvements, elle va jouir de quelques instants de liberté à l'insu de ses deux « éducateurs » et va faire la connaissance fatale de Karim, un jeune homme qui prétend l'aimer (et qui l'aime peut-être). Sa vie alors nimbée d'innocence qui se bornait aux quatre murs de sa demeure explose, elle devient - et sans exagération aucune - un train en perdition dans une ville humaine. L'amour, qu'on dit fait en partie de roses et de joies incessantes, ne semble réserver à cette jeune fille que son cortège de malheurs.

Amours cruelles, beauté coupable est un récit poignant d'une femme à la beauté exceptionnelle qui se mue en beauté tragique. Il est fait de sensations fortes et vives, d'émotions incontrôlables, de rêves qui s'envolent et reviennent, d'un enchaînement fatal de la vie et d'un abracadabrantesque épilogue que seule la Providence est en mesure d'écrire. Au fil des pages une question interminable revient : pourquoi elle ?