Collection(s) : Scène ouverte
Paru le 13/06/1997 | Broché 64 pages
Androclès et le lion montre plaisamment des chrétiens hurluberlus, des Romains abrutis, et un empereur qui joint l'utile à l'agréable en regardant les lions dévorer des sujets éventuellement subversifs.
Miracle: un lion épargne le petit tailleur chrétien Androclès, et l'empereur, transporté, se convertit à la foi nouvelle. Ainsi, le pouvoir reste aux mains de ceux qui le détiennent, car ils savent que pour assurer le maintien de l'ordre, une religion en vaut une autre.
Auteur, en 1884, du manifeste de la Fabian Society, groupement d'intellectuels socialistes auquel il a adhéré après la lecture de Marx, Bernard Shaw (1856-1950) collabore dans le même temps à divers périodiques, s'impose dans la critique dramatique, la critique d'art et la critique musicale (études sur Wagner et Ibsen), entreprend une carrière de romancier qui tourne court, publie en 1892 sa première pièce: Les Maisons des veufs, et fait jouer, en 1894, aux Etats-Unis, L'Homme et les armes dont le succès marque le début de son ascension vers la célébrité mondiale, jalonnée par ces œuvres maîtresses: Candida, On ne peut jamais dire, Le Disciple du diable, César et Cléopâtre, La Commandante Barbara, Pygmalion, Androclès et le lion, La Maison des cœurs brisés, Sainte Jeanne, etc., qui lui valent de recevoir en 1925 le prix Nobel de littérature.
