Anne Slacik : la bohème est au bord de la mer : peintures et livres peints

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 79 pages
Poids : 360 g
Dimensions : 22cm X 28cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-491853-00-6
EAN : 9782491853006

Anne Slacik

la bohème est au bord de la mer
peintures et livres peints

chez Fabelio

Paru le | Broché 79 pages

Tout public

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direction éditoriale Maude Sanial


Quatrième de couverture

Anne Slacik

La Bohème est au bord de la mer, peintures et livres peints

La peinture continue. La peinture n'en a jamais fini. Nous n'en avons jamais fini avec la peinture. Elle est. Elle s'ouvre aussi à ce qu'elle n'est pas encore. Elle s'infinit. Il s'agit pour l'artiste et le regardeur de peindre encore, de faire et défaire la peinture, nouer et dénouer la lumière et les couleurs. Une épiphanie. Ce qui reste à peindre, ce qui vient. La peinture est le lieu de nous où toute chose se dénoue. Chaque couleur seule va vers d'autres couleurs seules, il lui est nécessaire de tendre vers des bords, des côtoiements. La peinture est ici irréversiblement nomade, même avec ses questions, ses repentirs, elle est de fluidité.

Peindre, regarder, c'est s'infinir. Les yeux de l'artiste, ceux du regardeur se dénudent alors avec l'invisible tout autant qu'avec le visible. La lumière et les couleurs donnent ici la vibration et l'intensité d'une terre, d'un ciel, de leurs confins, il suffit d'un jardin, de fleurs, d'un arbre, d'un nuage, où s'oublier, s'abandonner avec un métier d'ignorance. Peindre encore, regarder encore, ne plus savoir ce qu'est la peinture : il n'est plus question de figurer, mais d'être en présence de ce qui est et de ce qui n'est pas, avec l'entier oubli d'aller. La lumière et les couleurs y sont des états d'yeux. La lumière et les couleurs tremblent, bougent, coulent, s'écoulent, la peinture est ardeur et recommencement.

- Quand je travaille, tout ce que j'ai fait revient, passe dans ma main. Au lieu d'être derrière, c'est toujours devant moi.

- Mais c'est l'inconnu qui doit surgir. Lui seul.

Peindre encore, regarder encore, dans une épiphanie, il suffit peut-être de voir et d'outrevoir dans le mouvement même de la peinture.
Jean-Gabriel Cosculluela, 2020