Collection(s) : Renaissance
Paru le 08/11/2018 | Relié 383 pages
Public motivé
préface de Frédéric Elsig et Guy-Michel Leproux
Issu d'artisans de Beauvais, Antoine Caron connut une ascension artistique remarquable, travaillant pour cinq rois successifs et pour la reine mère Catherine de Médicis. Sa formation en province, puis sur les chantiers royaux, lui permit de devenir un artiste polyvalent, qui pouvait répondre aussi bien aux de la ville qu'à celles de la cour. Membre de la corporation des peintres parisiens, il a, sa vie durant, réalisé peintures et dessins qui furent transposés dans des techniques aussi diverses que l'enluminure, la peinture, la sculpture, la gravure, la tapisserie ou encore le vitrail. L'engouement pour ses inventions fut tel qu'il fut souvent copié de son vivant. Il fut redécouvert en 1850 par Anatole de Montaiglon et étudié par Gustave Lebel puis par Jean Ehrmann, mais sa carrière comportait encore de nombreuses zones d'ombre, et le corpus qui lui était attribué demeurait hétérogène. Basé sur l'exploitation de nouveaux documents, sur l'examen des oeuvres ainsi que sur les réalités sociales du métier de peintre en France dans la seconde moitié du XVIe siècle, ce livre propose de revenir sur les principales étapes du parcours d'Antoine Caron ainsi que sur son abondante production qui en fait, avec Jean Cousin et Baptiste Pellerin, l'un des artistes les plus importants de la Renaissance française.
Frédéric Hueber est docteur de l'Université de Genève et de l'École pratique des Hautes Études. Ses domaines de recherches portent principalement sur le XVIe et le XIXe siècle européen, avec un intérêt particulier pour les arts graphiques et leur transposition, l'histoire du goût et des collections.