Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 296 pages
Poids : 375 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-7561-0060-9
EAN : 9782756100609
Quatrième de couverture
Si l'histoire du surréalisme ne peut pas être sans préjudice tout entière identifiée à André Breton, à qui peut-elle l'être alors dont on ne fait plus aucun cas chaque fois qu'on l'écrit? Si surprenante que soit la réponse, et pour le surréalisme lui-même: à Antonin Artaud.
De l'union des deux hommes eût pu naître un autre surréalisme, un surréalisme qui n'eût pas cédé sur l'excès qu'il était à l'origine. En même temps, cette union était impossible qui n'a duré en tout et pour tout que le temps d'un numéro de la revue La Révolution surréaliste, le no 3, «Fin de l'ère chrétienne», peut-être le plus beau. Les différends qui les opposaient étaient trop profonds. Qu'ils portent sur la possible/impossible politisation du mouvement, ce qu'on n'ignore pas. Ou qu'ils portent sur les deux points doctrinaux du surréalisme: l'automatisme et le rêve. De ces deux points, et des conceptions à la fois semblables et différentes que s'en firent Breton et Artaud, se disputant moins sans doute le surréalisme qu'ils ne disputèrent de la fidélité de celui-ci à sa règle native, Paule Thévenin dispute à son tour, dans ce livre essentiel resté inédit, avec un scrupule de tous les instants qui lui ressemble et une connaissance à laquelle elle seule, éditrice des oeuvres complètes d'Artaud, pouvait prétendre.