Apologies 4 & 5. Rob. Eau de Cologne

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 106 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 979-10-93103-88-4
EAN : 9791093103884

Apologies 4 & 5

de

chez Miel des anges

Collection(s) : Théâtre

Paru le | Broché 106 pages

12.00 Indisponible

traduit du grec par Hélène Zervas & Michel Volkovitch


Quatrième de couverture

Efthìmis Filìppou, né en 1977, est surtout connu hors de Grèce comme scénariste des fracassants premiers films deYòrgos Lànthimos : Canine, Alpes, The Lobster, Mise à mort du cerf sacré. Mais il a également écrit plusieurs livres, dont un roman et sept pièces de théâtre.

Les trois que voici, écrites et représentées entre 2016 et 2019, se ressemblent comme trois soeurs. On retrouve là l'éminent représentant de ce que les Anglo-Saxons appellent « the weird Greek cinema » : revoici l'inquiétante étrangeté des situations, leur violence extrême souvent, une violence qui s'acharne sur les personnages, rudoyés en paroles ou en actes, exclus, voire torturés, mutilés, mis à mort, une violence qui en même temps s'attaque à la vraisemblance et la logique, avec une radicalité digne du premier Ionesco, et une verve qui se déchaîne en des répliques torrentielles où le langage s'emballe.

Mais ce qui frappe également dans cet élan débridé, c'est qu'il est en même temps bridé, encadré : ces trois pièces sont autant de rituels, plus ou moins codifiés, imposés à une série d'individus par un groupe ou un personnage ambigu, inquiétant.

L'apparence provocatrice de ces trois histoires - ces actes excessifs, ou au contraire ce déluge de notations triviales et dérisoires voire burlesques -, tout cela ne doit pas le dissimuler : en même temps qu'elles évoquent on ne sait quelle farce ou quel jeu télévisé de bas étage, ces oeuvres profondément chorales, y compris au sens musical du terme (la musique y joue un rôle actif), lorgnent du côté de la liturgie chrétienne, de la tragédie antique, de l'opéra.

Tout ici est âpre, étouffant, poignant parfois. Et drôle aussi. Rire, chez Filìppou comme chez Kafka, n'empêche pas de pleurer.