Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 227 pages
Poids : 295 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-343-01050-2
EAN : 9782343010502
Arman
quand les objets ont remplacé la peinture (1954-1962)
des représentations et des oeuvres
Quatrième de couverture
Arman
Quand les objets ont remplacé la peinture (1954 - 1962)
Les expositions d'art contemporain sont aujourd'hui à l'image des hypermarchés : des quantités d'objets du quotidien y sont élevées au rang d'oeuvres d'art. Les objets peints des Natures mortes ont cédé la place à des objets bien réels et mis en scène : objets surréalistes, assemblages d'objets, objets supports du conceptuel, installations...
Arman est l'un des promoteurs de cette irruption massive des objets dans l'art occidental : accumulations, poubelles, combustions, inclusions, colères, coupes... Quelle signification donner à ce passage de la peinture aux objets ? Faut-il y voir une énième transgression des codes esthétiques, typique des Avant-gardes ? Est-ce un Nouveau réalisme ? Quelle différence avec le Pop art ? Y a-t-il une filiation avec les ready-mades de Marcel Duchamp ?
L'enquête confronte les oeuvres d'Arman à la société française qui s'engage alors dans la production-consommation de masse : objets des catalogues de Saint Etienne-Manufrance, publicités, chansons, littérature, taux d'équipement des ménages, représentations des groupes sociaux face à la consommation et au nouvel univers domestique, jugements critiques sur l'aliénation matérialiste (catholicisme, Marcuse, mouvement hippie...), apologie de la voiture, cette nouvelle cathédrale gothique selon Roland Barthes...
Quel fut le cheminement pour passer de l'expressionnisme abstrait aux Poubelles, aux Accumulations ? Quel écho dans la presse de 1960 ? Peut-on parler d'artiste anticipateur et de « grand public » en retard sur les cercles professionnels avertis ? Et quelle(s) réception(s) aujourd'hui pour ces objets devenus de l'art dans un monde des marques ?
Pour comprendre l'oeuvre d'Arman, peut-on se contenter de l'appréhender uniquement sous l'angle de l'épuisement de la peinture et d'une critique anti-consumériste et écologiste de la société de consommation de masse comme le formula encore Arman dans l'entretien qu'il accorda en 2004 à Pierre Baracca ? A côté de cette représentation officielle d'Arman sont ici explorées des pistes qui mettent à jour une interprétation nouvelle de son travail artistique.