Paru le 23/03/2012 | Broché 116 pages
D'Istanbul à Paris, de 1910 à aujourd'hui, une femme traverse les épreuves de la Grande Catastrophe et de l'exil. Prénom : Victoria. Signe distinctif : le profil de médaille d'une héroïne bravant les fantômes d'un pays où « des lambeaux de tissus ondulent par grands plis dans un désert lointain, une prison à ciel ouvert ».
Avec l'énergie d'une écriture qui rassemble les fragments d'une vie, les aimantent pour ainsi dire, Martin Melkonian libère de l'anonymat une figure attachante. Quelqu'un d'inoubliable. Il serre au plus près les rares archives qu'il a en sa possession, crève les poches de silence et comble les lacunes. Un mausolée est dressé. Celui du territoire perdu, de l'origine enfouie, de l'Arménie intérieure.
Sensible au chant profond de la langue française, Martin Melkonian a forgé, en quarante ans de métier, un style personnel. Avec Arménienne, le lecteur est convié à la taille d'une agate. Parmi les autres ouvrages de l'auteur, on aura remarqué Le Miniaturiste, Désobéir, Loin du Ritz, Les Marches du Sacré-Coeur, Un petit héros de papier, sans oublier Le Camériste et autres récits, paru en son temps aux éditions Maurice Nadeau.