Arthur Regnault, architecte (1839-1932) : la quintessence de l'art sacré : catalogue de l'exposition tenue aux Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 8 avril-18 septembre 2011

Fiche technique

Format : Relié sous jaquette
Nb de pages : 253 pages
Poids : 1354 g
Dimensions : 23cm X 29cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7535-1380-8
EAN : 9782753513808

Arthur Regnault, architecte (1839-1932)

la quintessence de l'art sacré
catalogue de l'exposition tenue aux Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 8 avril-18 septembre 2011

chez Presses universitaires de Rennes

Paru le | Relié sous jaquette 253 pages

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préface Martial Gabillard


Quatrième de couverture

Arthur Regnault est né en 1839, à Bain-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine), d'une famille très religieuse. Il meurt à Rennes, en 1932. Élève brillant, il sort ingénieur diplômé de l'École centrale, à 20 ans. En 1861, il est admis à l'École des Beaux-Arts de Paris, puis entreprend une grande tournée en Italie et enchaîne les voyages en France qui montrent un tropisme exacerbé pour l'art sacré.

Il s'installe à Rennes en 1866 pour une carrière qui dure plus de soixante ans. Il édifie plusieurs hôtels particuliers, dans la ville, diverses demeures de campagne (château-Létard, à Saint-Erblon) et une multitude de petits bâtiments (presbytères, écoles). Mais l'essentiel de son oeuvre s'inscrit dans l'effort de reconquête de l'Église de France, sous le Concordat. Arthur Regnault construit de neuf environ cinquante églises et vingt clochers, dans lesquels il adapte le grand art léonard (La Guerche-de-Bretagne) ou cornouaillais (Les Iffs). Il restaure, agrandit ou embellit une trentaine d'autres sanctuaires (Le Petit-Fougeray, La Chapelle-aux-Filtzméens), dans lesquels il dessine les plans ou les élévations, mais aussi les décors et le mobilier liturgique, tantôt avec discrétion (Moussé), tantôt avec richesse (Combourg, Liffré). Il est, à l'occasion, assez respectueux du passé pour garder d'anciens retables (Cornillé) et, même, construire autour d'eux, un nouvel écrin moderne (Coësmes).

Sa culture personnelle, très polyvalente, sa science de l'archéologie, très aigüe, transparaissent dans un catalogue éblouissant des styles historiques. On s'attend au néo-gothique, dont son mentor, le chanoine Brune, lui a enseigné les vertus, au début de sa carrière. Et il existe bien sûr (Saint-Aubin-d'Aubigné) ! Mais Regnault manie avec la même dextérité le néo-roman (Lohéac, La Chapelle-des-Fougeretz), le néo-Renaissance (La Selle-en-Coglès) et, tout d'un coup, il innove : il importe en Bretagne un style romano-byzantin de son invention (Maxent), puissant, chtonien, sur lequel il ajoute d'élégants clochers à bulbes (Corps-Nuds, Saint-Senoux), de fins clochetons et baldaquins (Tinténiac). L'effet est d'une originalité inégalée :.Regnault produit un véritable condensé de l'art européen et de l'histoire chrétienne (La Fresnais), dont l'influence s'étend, par l'intermédiaire de la congrégation des eudistes, jusqu'au Canada et, même, au Japon.

Largement illustré, cet ouvrage issu d'une exposition tenue aux Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, nourri par un riche fonds documentaire, dresse le catalogue de l'oeuvre religieux laissé par Regnault et explique comment il est devenu un marqueur indiscuté de l'identité régionale.

Biographie

Jean-Yves Andrieux, qui a dirigé l'ouvrage, est professeur d'histoire de l'art contemporain à l'université de Rennes 2 et expert auprès de la direction générale des Patrimoines, ministère de la Culture.