Collection(s) : Débats jeunesses
Paru le 01/05/2006 | Broché 184 pages
Public motivé
Que deviennent les associations laïques ou confessionnelles lorsqu'elles tendent à promouvoir des valeurs de plus en plus convergentes, telles que la solidarité, la tolérance, l'égalité et la liberté individuelle ? Ces convergences impliquent-elles un affaiblissement de leur identité spécifique ou s'appuient-elles au contraire sur leur valorisation ? Comment les identités héritées sont-elles alors recomposées ?
Les études proposées ici apportent chacune leurs réponses, à partir d'analyses historiques sur la Ligue de l'enseignement ou sur des mouvements féministes, d'enquêtes sur les représentations de la laïcité chez les militants associatifs, d'observations menées auprès d'associations d'aide sociale ou multiculturelles, d'associations de musulmans, de juifs laïques ou encore interreligieuses.
Le pluralisme religieux et culturel de la société française constitue pour toutes un cadre obligé à partir duquel se recomposent les identités individuelles et collectives. Celles-ci seront « modestes » ou « intégrales », selon que le pluralisme sera valorisé et même intériorisé, ou simplement accepté, parfois instrumentalisé. Ainsi, c'est peut-être quand l'identité héritée ne va plus de soi qu'émerge une demande de reconnaissance.
Martine Cohen, sociologue au Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (GSRL, CNRS-EPHE), a publié de nombreux articles sur le renouveau charismatique catholique et codirigé avec Françoise Champion un livre sur la question des sectes (Sectes et démocratie, Le Seuil, 1999). Depuis vingt ans, elle analyse le renouveau religieux et identitaire des juifs de France, ainsi que les transformations de la laïcité française.