- Le docteur Judassohn
- Assez tué
Paru le 30/06/2021 | Broché 254 pages
édition établie et préfacée par Robert Guinot
Assollant et la commune de paris
Cent cinquante ans après, la Commune de Paris apparaît toujours aussi complexe, sa perception étant encore brouillée par de trop nombreux poncifs. Ce livre est celui d'un témoin des événements, journaliste engagé et romancier. Avec « Assez tué », publié le 8 mars 1879, Alfred Assollant donne libre cours à ses idéaux et à ses convictions. Profondément républicain, épris de liberté et de justice sociale, patriote, mais antimilitariste et anticlérical, pourfendeur de l'arbitraire, il s'adresse à la Nation France. Dans ce court texte incisif qui a marqué son époque, il assimile Thiers à une « vieille portière grimée en homme d'État », il dénonce les excès commis par les Versaillais et les Communards tout en se rangeant du côté de ces derniers dont les Creusois, ses compatriotes de naissance, ont rejoint massivement les rangs. Il se livre à un plaidoyer en faveur de l'amnistie et demande aux vainqueurs de faire preuve de mansuétude.
« Le Docteur Judassohn », roman injustement méconnu d'Assollant, nous entraîne au coeur de la guerre franco-prussienne qui a engendré la Commune de Paris. C'est le livre d'une trahison en même temps que le portrait d'un homme et de la société parisienne. Nous quittons un temps la capitale pour aller sur les champs de bataille, toujours avec un grand sens de l'honneur. Le ton est alerte, léger, l'intrigue prenante. Nous n'avons pas le temps de souffler ! Le roman et l'essai se complètent. « Alfred Assollant et la Commune de Paris » comporte également des ajouts et des analyses de l'écrivain-journaliste Robert Guinot, creusois comme Assollant. Des textes qui éclairent l'oeuvre et son contexte.
Alfred Assollant est né à Aubusson en 1827. Il a d'abord suivi des études de lettres avant de devenir enseignant, puis journaliste et écrivain. Homme de caractère, profondément républicain, il est l'auteur de nombreux romans dont plusieurs sont passés à la postérité comme « Les aventures du capitaine Corcoran » qui ont assuré le renom de leur auteur et l'admiration d'hommes de lettres dont Jean-Paul Sartre. Assollant décéda à Paris en 1886 et repose au Père-Lachaise.