Collection(s) : Recherches
Paru le 29/09/2005 | Broché 220 pages
Public motivé
préface Lucien Scubla | avant-propos de Lord Raglan | traduit de l'anglais par Jean Lassègue, collab. Marc Anspach | édition Mauss
Au commencement était le rite
De l'origine des sociétés humaines
Où il est soutenu, notamment, que la mondialisation du rituel a largement précédé celle de l'économie ; que le mariage et les funérailles ont été d'abord un privilège royal qui a fini par s'étendre à toutes les couches de la société ; que la souveraineté a été originellement dévolue à des rois morts ; que c'est l'usage rituel de l'huile et des excréments qui a ouvert la voie à leur utilisation technique comme lubrifiant et comme engrais ; etc.
Se pourrait-il donc - et telle est l'hypothèse provocante soutenue par l'auteur - que tout ce que nous appelons la civilisation, et toutes les institutions caractéristiques des sociétés humaines proviennent du développement et de la transformation d'activités rituelles qui se sont peu à peu répandues dans le monde entier ?
Dans cet ouvrage posthume ici publié pour la première fois en français (titre original : Social Origins), A. M. Hocart, l'un des plus grands anthropologues du XXe siècle - dont les idées, après une période d'oubli relatif, reviennent en force -, présente toute une série d'arguments frappants en faveur de cette thèse qui remet en cause nombre de nos certitudes et ouvre un champ de réflexion immense.
¤ Anthropologue britannique, A. M. Hocart (1883-1939), après de longues enquêtes en Mélanésie (1908-1914) puis à Ceylan (1919-1925), prendra la succession d'Evans-Pritchard à l'université du Caire et y occupera la chaire de sociologie jusqu'à sa mort. L'un de ses derniers ouvrages, Les Castes (1938), parut d'abord en France, avec une préface de Marcel Mauss.
¤ Social Origins, publié quinze ans après sa mort par son ami et exécuteur testamentaire lord Raglan, fait la synthèse de toutes ses recherches et hypothèses antérieures.