Au nom de la civilisation : comment anthropologues et journalistes ont ravagé l'Amazonie

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 452 pages
Poids : 596 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
EAN : 9782246619215

Au nom de la civilisation

comment anthropologues et journalistes ont ravagé l'Amazonie

de

chez Grasset

Paru le | Broché 452 pages

Public motivé

37.90 Indisponible

traduit de l'américain par Pïerre-Emmanuel Dauzat


Quatrième de couverture

Quand Napoleon Chagnon et d'autres anthropologues réputés rencontrent les Yanomami dans les années 1960, la "découverte" de leurs guerres tribales féroces et de leur compétition sexuelle révolutionne l'anthropologie moderne. Pour Chagnon et ses collègues, les Yanomami représentent le dernier "peuple vierge" et leur habitat le dernier théâtre d'observation du comportement de l'homme dans un environnement protégé de toute influence extérieure. On leur consacre alors des dizaines de livres, de films, d'articles. Patrick Tierney démontre ici que chercheurs, journalistes et scientifiques se sont comportés comme les explorateurs anglais ou espagnols qui cherchaient il y a cinq siècles la cité mythique de l'Eldorado, Terre promise détruite par leur propre brutalité: "Les Yanomami sont devenus des ethnographes experts en matière de folie des anthropologues."

Cet ouvrage magistral est un livre d'aventures qui nous emporte, du début des années 1960 jusqu'à nos jours, du Brésil au Venezuela, des sources de l'Orénoque au coeur des forêts amazoniennes, sur les traces de chercheurs d'or, de scientifiques dévoyés, de cinéastes, d'explorateurs, de missionnaires, d'anthropologues devenus seigneurs féodaux de la brousse faisant régner les ténèbres autour de leur folie conradienne; c'est aussi un grand livre d'ethnologie dénonçant l'honneur perdu des anthropologues, une "contre-enquête" policière sur l'investigation anthropologique, et un réquisitoire contre les pratiques inadmissibles de l'impérialisme culturel occidental quand il tue au nom de la science.

Biographie

"Visiting scholar" à l'Université de Pittsburgh, Patrick Tierney a consacré onze années de sa vie à écrire Au nom de la civilisation. Il est l'auteur de L'Autel le plus haut. Le sacrifice humain de l'Antiquité à nos jours (Robert Laffont, 1991).

"Sans conteste l'affaire la plus affreuse de toute l'histoire de l'anthropologie."

Leslie Sponsel, Université de Hawaï

"Les révélations documentées de Tierney sur la catastrophe écologique causée par la ruée vers l'or au Venezuela et au Brésil, la corruption politique qui l'a rendue possible, les effets désastreux sur les populations autochtones, et l'implication scandaleuse de scientifiques et d'anthropologues de tout premier plan, font de ce livre une contribution majeure à notre compréhension du processus de destruction de la forêt amazonienne et de ses habitants"

Terence Turner, Université de Cornell