Collection(s) : Expression
Paru le 28/06/2010 | Broché 137 pages
Le vent du Nord avait finalement cessé de se tordre en mille complaintes pour laisser la place à un soleil neuf qui perdurait au rythme des saisons estivales.
Simon assis dans son fauteuil, dans lequel il ne se berçait plus depuis longtemps, trente ans après, ressentit soudain ce silence et cette lumière dans la pièce, comme quand le manteau neigeux vient de se déposer lentement.
Ses lèvres fines dessinaient un sourire lointain. Le réveil de ses souvenirs ne le hantait plus, ne le rendait plus amère, au contraire, sans ressentiment aucun, il avait appris aujourd'hui à panser ses cicatrices autrefois béantes, qui aujourd'hui apaisées, s'étaient refermées peu à peu.
Il avait appris à dompter sa colère sachant qu'il nous est impossible de changer le passé, mais qu'il faut tout de même accepter pour avancer d'un pas de plus !
...
Ce que Simon voulait faire par-dessus tout, c'était de dire à Gabriel, à son père, combien il l'aimait, et que grâce à lui, sa mère, Johanna était devenue une femme comblée et que cet enfant qu'il avait été, avait appris, non sans dommages sensibles, à devenir Simon au Pays des Hommes.
Dans Simon au Pays des Hommes
Dans cet ouvrage, l'auteur a voulu montrer qu'au travers de nouvelles et de poésies, toutes plus rythmées les unes que les autres, notre langue est très riche et permet une palette des plus variée pour dépeindre une image, une idée ou une émotion.
Dans ces lignes percutantes, l'émotion est bien là, palpable et perçue comme un battement de coeur qui se veut de plus en plus régulier, avant d'atteindre la quiétude tant espérée.
Les poésies capturent le moment M, tandis que dans les nouvelles, l'auteur laisse le temps à ses personnages de se bonifier pour croire à la seconde chance tant convoitée.
Ces textes nous apportent une bouffée d'oxygène, une renouveau tangible dans monde en perpétuel chao.
Dans chaque ligne, l'auteur fait corps avec ses personnages pour ne faire plus qu'un.
Découvrons comme elle utilise sa plume fébrile nous menant vers ce lieu des plus insolites, au pays des Hommes.
A l'âge de 12 ans, Rose-Marie Thénin écrit son premier poème. Elle comprend immédiatement que les mots vont jouer un rôle déterminant dans sa vie.
La langue française est abondement riche et arbore une palette de couleurs extrêmement variée permettant aux émotions cristallisées de concéder la plus belle nuance sur la toile de notre imaginaire.
A ceci, voulant apporter le meilleur impact à ses phrases pertinentes, elle s'efforce de choisir dans son répertoire les termes les plus significatifs mais aussi les meilleures résonnances, afin de restituer toute la teneur de ses lignes dotées d'un pouvoir quasiment magique.
S'écoulant en elle comme douce mélodie, les mots l'abreuvent de cette énergie décuplée. Elle les a conquis à tout jamais pour s'en faire un allié des plus fiables.
Elle opte pour une relation fusionnelle avec ses personnages qui ont enfin trouvé leur auteur.
De ses passions, presque toutes d'origines sémantiques, son plaisir, parmi d'autres, est bien de raconter des histoires dans lesquelles elle sait habilement conjuguer fiction et réalité.
