Paru le 18/05/2004 | Broché 147 pages
Tout public
«Ce n'est pas vraiment satisfaisant, cette progression par à-coups, mais tant pis, nous progressons, c'est essentiel : notre passion est de gagner dans le vent, nous n'avons pas de but à atteindre, même pas les Bermudes, il s'agit seulement de filer, tendus, farouches, avec une ferveur, une attention sans failles. Enfin la vie commence.»
J-P A
En 1956 (il a tout juste 20 ans), Jean-Pierre Abraham, jeune inconnu, publie au Seuil un récit, Le Vent, où Claude Mauriac décèle un «Grand Meaulnes qui esquisse des Vermeer». Et plus rien avant dix ans. En 1967 paraît Armen, chronique d'un séjour dans le phare le plus violent qui soit, au large de l'Île de Sein. Et ainsi de suite, de silences en brèves apparitions.
En juillet 2003, Jean-Pierre Abraham a été emporté par la maladie. Il venait de terminer ce manuscrit. Naviguer au plus près, c'est chercher l'angle le plus aigu avec le vent, la route la plus difficile et la plus courte, sachant qu'elle ne saurait être droite.