Paru le 15/05/2016 | Broché 307 pages
Tout public
postface Michel Marmin
Que représente aujourd'hui la Nouvelle Vague ? Un chapitre ancien (plus de soixante ans) de l'histoire du cinéma. La plupart des protagonistes ont disparu : Truffaut, Chabrol, Rohmer, Resnais, Demy sont morts depuis plus ou moins longtemps. Sauf Godard. Il ne subsiste aucun autre pionnier essentiel.
Beaucoup de leurs films s'effacent des mémoires, quand les plus jeunes spectateurs ne les ignorent pas complètement. À l'heure du triomphe technologique, des productions à la Star Wars, que peut signifier la notion de « film d'auteur », leur mot d'ordre et grand cheval de bataille. Leurs premiers essais en noir et blanc, avec des acteurs inconnus, quel peut être leur effet sur le public d'aujourd'hui ? Le même que celui de Méliès ou Feuillade sur les auteurs de la Nouvelle Vague au moment où ils débutaient.
C'est dire à quel point on ne se rend plus compte aujourd'hui de l'importance du mouvement qu'ils ont incarné à leur apparition. Et de la sensation que causèrent en leur temps des titres comme Tirez sur le pianiste, Les Bonnes Femmes ou Adieu Philippine, il faut avoir vécu cette période pour s'en faire une idée juste et prendre l'exacte mesure de l'événement. C'est cette atmosphère difficile à imaginer aujourd'hui que restitue le livre de Philippe d'Hugues. Les articles ici rassemblés ont été écrits sur le moment et rendent le mouvement des années 60, à mesure de son déroulement. Ils sont le témoignage précieux d'une aventure unique qui, deux générations plus tard, fait rêver les amoureux du cinéma.
Philippe d'Hugues, écrivain, critique littéraire et historien du cinéma, est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages. Parmi les principaux, Causeries du dimanche (Auda Isarn), Chronique buissonnière des années 50 (De Fallois), Les Écrans de la guerre (De Fallois, prix Thiers de l'Académie française).