Au tympan du cinéma : dialogue avec Raymond Chirat

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 186 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
EAN : 9782908016284

Au tympan du cinéma

dialogue avec Raymond Chirat

de ,

chez Aléas

Collection(s) : Dialogue avec

Paru le | Broché 186 pages

Tout public

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postface Jean-Claude Guiguet


Quatrième de couverture

Sur la terre brûlée de la critique de cinéma, la voix de Philippe Roger sonne la charge à la manière d'un fantassin. Elle résonne sur le front de toutes les impostures anciennes ou plus récentes avec ce timbre particulier qui distingue le "son" des vraies batailles : celles jamais gagnées d'avance mais plus fréquemment perdues.

Ce qui frappe d'abord ici : un jaillissement effervescent d'idées qui crépitent dans tous les sens au point d'estourbir le lecteur dans un premier temps. Le temps suffisant mais nécessaire qu'il lui faut pour saisir le mouvement initial d'une réflexion qui savoure ses trouvailles comme un fin gourmet - Philippe Roger est lyonnais ! - avant d'en ordonner le flux et les priorités.

Au fil des textes et des films - dont la diversité hétéroclite ajoute au plaisir de la découverte celui de la surprise ! - on goûte avec délectation la subtilité et la précision d'une pensée qui s'écarte du discours conventionnel de la critique officielle, désormais stérile et dérisoire langue de bois mort, asservie aux diktats des impératifs économiques. On s'enchante ici de comprendre enfin pourquoi certains réalisateurs au bout du compte ne nous satisfont pas : terrorisme esthétique délétére chez Clouzot ; parti-pris de noirceur qui tient lieu de morale chez Blier ; autisme expressif et mental d'Eric Rochant... etc. Mais il y a aussi ces redécouvertes de cinéastes sous-estimés que Philippe Roger réhabilite en les revisitant dans des pages pertinentes : Zurlini, ce romantique déchu, Monte Hellmann qui sait filmer la tragédie cachée dans la plus humble des existences ou encore ce texte décisif sur Boris Godounov de Zulawski où «les ailes du regard sont celles d'un ange qui fixe l'œuvre du démon.»

Dans ce parcours buissonnier qui conduit d'Akerman à Zurlini en passant par Allen, Antonioni, Kahn, Moretti, Roüan et tant d'autres, deux phares impératifs dans le crépuscule, guident le tracé chaotique et audacieux de ce promeneur solitaire : Jean Grémillon et Max Ophuls.