Autour du skaz : Nicolas Leskov et ses héritiers

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 240 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-7204-0442-9
EAN : 9782720404429

Autour du skaz

Nicolas Leskov et ses héritiers

chez Institut d'études slaves

Collection(s) : Bibliothèque russe de l'Institut d'études slaves

Paru le | Broché 240 pages

Professionnels

18.00 Indisponible

Quatrième de couverture

Le skaz de l'écrivain russe N. S Leskov et de ses héritiers au XXe et au XXIe siècle, qu'ils soient «reconnaissants» ou «iconoclastes», témoigne de la permanence en Russie d'une culture du récit qui parvient à survivre à toutes les tentatives de déconstruction pour écrire/dire une autre histoire, en marge de l'historiographie officielle. Dans le skaz, la forme même du récit et ses modalités énonciatives sont posées comme un outil de connaissance et peuvent être assimilées à une véritable vision du monde. Par le biais de la réhabilitation de l'oralité et du principe narratif en littérature, le skaz propose des reconstructions compensatoires de la réalité, susceptibles de solliciter divers types de discours : on y trouve pêle-mêle les réminiscences de contes populaires, fables, légendes, chroniques, textes hagiographiques ou édifiants. Ces genres marqués au sceau du collectif et de la tradition ont été sans cesse revisités par les acteurs de la modernité. Du conte oral tel qu'il a été canonisé par Leskov au «monologue d'estrade» de Grichkovets, en passant par les tentatives de constitution d'une nouvelle prose soviétique au début des années vingt, «l'illusion du skaz» (selon l'heureuse expression de Boris Eichenbaum) s'est révélée féconde. L'héritage ne suit d'ailleurs pas uniquement une ligne chronologique : il est aussi transculturel (le skaz russo-juif, par exemple) et peut même faire se rencontrer plusieurs domaines esthétiques, avec les notions de skaz cinématographique ou de skaz scénique.

Jouant de codes conflictuels comme l'écrit et l'oral, le populaire et le savant, le verbe et le geste, le skaz semble donc voué à une perpétuelle remise en perspective, qui s'enrichit ici des apports de la linguistique, de la philosophie et de la théorie des genres.