Aux sources de l'inspiration : l'écrivain, le poète, le peintre, le graveur, face à l'inconscient

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 254 pages
Poids : 560 g
Dimensions : 21cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-490350-33-9
EAN : 9782490350339

Aux sources de l'inspiration

l'écrivain, le poète, le peintre, le graveur, face à l'inconscient

de

chez les Ed. d'Ithaque

Paru le | Broché 254 pages

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préface de Jean-François Chiantaretto


Quatrième de couverture

A-t-on besoin de l'hypothèse de l'inconscient pour lire ou aimer un poème ou toute oeuvre esthétique ? Oui ! Si elle nous aide à faire apparaître ce qu'un texte contient de latent, de refoulé sous son discours immédiat, si riche soit-il en tant que tel. Non, bien sûr ! S'il doit réduire son mystère et sa portée.

Inspirée, l'oeuvre est soutenue par un besoin vital d'écrire, de composer. Nous retrouvons ce besoin dans la cure, dans cette contrainte, et cette autorisation, où est le patient de parler - de lui, de son enfance, de ses objets, de les retrouver ou de les reconstruire. J'ai parlé à ce sujet d'une « compulsion de représentation » qui se substitue dans le champ du langage à ce qui contraint ce même patient à répéter dans ses actes, dans son corps, dans ses symptômes, ce qu'il a souffert enfant ; Freud a appelé cette première tendance « compulsion de répétition ». Ce qui, des malheurs passés, ne s'avoue pas en mots, se manifeste par des gestes, des symptômes ou des actes.
J.-C. Rolland

Vingt-deux essais psychanalytiques autour de Vercors, Nathalie Sarraute, Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, Eugène Delacroix, Albrecht Dürer, Jean Racine, William Shakespeare, Saint-John Perse, Léonard de Vinci, Alfred de Vigny, Albert Camus, Stéphane Mallarmé, Lou Andreas-Salomé, Euripide, Victor Hugo...

« Le refoulement est constamment présent dans la vie de l'esprit. Ce qui a été une fois inconscient n'échappera plus à cet état, seulement par alternance et fugacement ; et pour progresser vers la conscience, le refoulé devra emprunter cette même voie, déjà empruntée par le refoulement "originaire", mais dans un sens contraire. Nous en faisons incessamment l'expérience dans la cure : le discours de l'analysant ne va pas d'un seul tenant de l'inconscient au conscient, il procède, comme la nage de l'hippocampe par avancée et recul, élévation et plongée, révélation et obscurcissement. Ce mouvement de l'esprit superficiellement désordonné, erratique, Freud le désignait par les mots de Durcharbeitung, working through, "perlaboration".

Nous en retrouvons l'équivalent chez le peintre à qui l'inspiration, grâce à la projection, offre une saisie immédiate de son motif mais qui doit par son art, son obstination, le rendre visible, lisible et aimable. Le même refoulement qui engagea sa victime dans la détresse la plus absolue devient ainsi dans certaines circonstances alternatives - l'art, la cure - l'outil de sa guérison. »

Biographie

Jean-Claude Rolland, né en 1941 à Lyon, est psychiatre psychanalyste, ancien chef de clinique à la faculté de Lyon, membre titulaire de l'Association psychanalytique de France (APF) et de l'Association psychanalytique internationale (API).
Entre 2000 et 2014, il a dirigé avec Catherine Chabert la revue Les Libres Cahiers pour la psychanalyse.
Il a notamment publié Avant d'être celui qui parle et Quatre Essais sur la vie de l'âme (Gallimard), ainsi que Langue et psyché : instantanés métapsychologiques (2020) et Le verbe devant l'inconscient : nouvelles données métapsychologiques (2021), aux Éditions d'Ithaque.