Collection(s) : Théôria
Paru le 21/09/2010 | Broché 162 pages
Public motivé
Avoir un Centre
Voué à l'éphémère, à la dispersion et au divertissement, étourdi d'images, de bruit et de lumières artificielles, flottant à la surface des choses, l'homme moderne - ironiquement baptisé « homo festivus » par Philippe Muray - est spirituellement et psychologiquement dépourvu de centre. Pour autant, tout espoir n'est pas perdu pour lui, quelle que puisse être la cause de sa privation ou de son infirmité, car il y a un Centre surhumain qui est toujours à notre portée et dont nous portons la trace en nous-mêmes, étant donné que nous sommes faits à l'image du Créateur. Si décentré que soit l'homme, dès qu'il se tourne sincèrement vers le Ciel, son rapport avec Dieu lui confère un centre ; nous sommes toujours au milieu du monde quand nous nous adressons à l'Éternel.
Certes, l'homme est toujours libre de choisir son centre, son identité et son destin, de bâtir sa maison soit sur le sable, soit sur un roc. Mais le propos de ce livre est justement d'exposer, par l'application du « discernement des esprits » à la réalité humaine, une « anthropologie intégrale », et de montrer que le seul centre qui vaille est celui qui nous libère, qui - loin de nous comprimer - dilate en nous un espace intérieur sans limites et sans ombres. C'est à une véritable « purification » libératrice qu'invite ainsi l'auteur.
Frithjof Schuon est né à Bâle (Suisse) le 18 juin 1907 de parents d'origine allemande et alsacienne. Lecteur et correspondant du métaphysicien français René Guénon, il se rend en 1938 et 1939 au Caire pour y faire sa connaissance. Après la Deuxième Guerre mondiale, il entreprend plusieurs voyages au Maroc, dans plusieurs pays d'Europe et en Amérique du Nord, pour y rencontrer les Indiens des plaines restés fidèles à leur tradition. Son oeuvre écrite compte plus de vingt livres traduits dans de nombreuses langues et constitue une véritable somme métaphysique et spirituelle. Il y développe et explicite largement le thème de l'« unité transcendante des religions » et de la nécessaire compréhension « ésotérique » de celles-ci comme antidote au nihilisme contemporain. Son oeuvre picturale et poétique, moins connue, montre toute la richesse de son étonnante personnalité. Frithjof Schuon est décédé à Bloomington (USA), où il s'était retiré en 1980, le 5 mai 1998..