Babeuf et la conjuration des Egaux

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 94 pages
Poids : 140 g
Dimensions : 15cm X 21cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-902963-57-7
EAN : 9782902963577

Babeuf et la conjuration des Egaux

de

chez Amis de Spartacus

Collection(s) : Cahiers

Paru le | Broché 94 pages

Public motivé

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Quatrième de couverture

Spartacus

8 thermidor an II (26 juillet 1794) : Robespierre délivre à la Convention un discours très attendu. Il y a en effet plusieurs semaines qu'il s'est retiré du Comité de salut public, après que celui-ci lui a refusé la comparution devant le Tribunal révolutionnaire de neuf conventionnels, dont Fouché et Tallien. Robespierre dénonce les agissements des responsables des finances de la république, qu'il désigne nommément ; il met aussi en garde la Convention contre les traîtres et les conspirateurs qu'elle abrite, qui ourdissent un complot contre lui. Il n'avait pas tort : le lendemain, le 9 thermidor, c'est au tour de ceux qu'il visait de le mettre en accusation, ainsi que quelques « robespierristes » présents, dont Couthon et Saint-Just.

Les accusés ne sauront pas mobiliser les révolutionnaires parisiens, et seront exécutés. Les couches aisées de la population accueillent avec enthousiasme les nouveaux dirigeants. En quelques jours, les lois qui renforçaient l'arbitraire du Tribunal révolutionnaire et qui organisaient la distribution aux indigents des biens des émigrés et des condamnés sont abrogées.

Le nouveau pouvoir défend la république, mais la république des négociants, des financiers, des paysans propriétaires. Pour se consolider, il doit poursuivre la guerre étrangère et faire face aussi bien aux royalistes, qui ne désarment pas, qu'au mécontentement populaire. En effet, le peuple des artisans, des boutiquiers, des ouvriers et des métayers s'enfonce dans la misère, victime de l'inflation due au coût des guerres et à la spéculation, tandis que l'opulence des riches s'affiche comme sous l'Ancien régime. La révolution fait marche arrière : la nouvelle constitution, qui met en place le Directoire, refuse le suffrage universel.

Cette régression, nombre de révolutionnaires ne l'acceptent pas, malgré les années de combat, de privations, d'emprisonnement qu'ils ont connues. Ils affirment la nécessité d'un « supplément de révolution », pour transformer l'égalité civile en égalité sociale : « Il nous faut non pas seulement cette égalité transcrite dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, nous la voulons au milieu de nous, sous le toit de nos maisons. »

De tous leurs mouvements, la Conjuration des Égaux fut le plus structuré et le plus important. Si elle fut défaite au printemps de 1796, elle légua au siècle qui venait les premiers fondements de la doctrine socialiste. Quant à son programme, il nous reste à le réaliser.