Collection(s) : 10-18
Paru le 18/09/2014 | Broché 332 pages
traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Mimi Perrin
Sarah Bazin-Slaney
(Millepages)
"Just Someone I Used To Know" Dolly Parton
Ashford, petite bourgade du New Hampshire, à la fin des années 70. Elles sont très jeunes, rêvent du grand amour, d’une vie meilleure. Elles sont naïves, maladroites en conflit avec leurs parents...mais surtout, déjà mères ou sur le point de l’être. Autour de ces quatre filles, pas vraiment des amies, qui ont si peu à partager, gravitent les garçons, plutôt immatures, les parents jamais comme on les espère, un couple moderne de New-Yorkais en vacances, une jeune fille solitaire et déprimée, chacun se débattant avec ses propres angoisses.
En ces quelques jours que dure l’intrigue, un malaise s’installe, des drames se nouent, de graves décisions sont prises. Les perspectives sont étroites mais on veut y croire... Des vies ordinaires, dans une Amérique profonde pas très glamour, bercée par la radio et la télévision, et pourtant tout est là : Joyce Maynard a écrit frénétiquement ce premier roman en l’espace de deux semaines voilà trente ans, une narration étonnante où tous les récits s’enchevêtrent, suggérant subtilement les états d’âme de chacun sans les juger. Joyce Maynard montre une vraie tendresse pour ces êtres, si seuls avec eux-mêmes, face aux renoncements nécessaires.
Est réédité au même moment, toujours par Philippe Rey, "Une Adolescence Américaine, Chronique des Années 60"(augmenté d’une très récente préface tout à fait réjouissante), développement de l’article proposé et publié au New York Times alors qu’elle était étudiante et qui changea radicalement sa vie. Egalement en 10/18, "Les Filles de l’Ouragan", "Long Week End" adapté au cinéma cette année, et encore "Et Devant Moi le Monde" un récit autobiographique qui lui a valu bien des reproches, retraçant notamment sa brève mais fondamentale relation avec J.D. Salinger.
Les années 1970, une ville paumée des États-Unis. Filles mères, Sandy, Tara, Wanda et Jill se racontent : boyfriends lâches ou disparus, potins de magazines, rêves en couleurs, et surtout maternité. Car leur bébé, c'est leur seule réussite, l'unique preuve de leur importance. Elles le nourrissent, le dorlotent, le déguisent, jouent avec comme à la poupée, le malmènent aussi. Une vie d'une banalité aussi touchante que terrifiante, jusqu'à l'arrivée de deux femmes meurtries en quête d'enfants et d'un psychopathe en cavale...
