Collection(s) : Etudes africaines
Paru le 05/11/2019 | Broché 272 pages
Public motivé
Bantucratie
En guise d'alternative à la démocratie moderne en déchéance, cet ouvrage propose la Bantucratie, entendue comme la théorie du pouvoir (Kratos) des gens de bien (bantu) pour le bien des gens (bantu),. Il s'agit de l'aristocratie Bantu, du régime politique des gouvernants-serviteurs-compétents, capables de conduire les gouvernés ou d'autres gens (bantu) vers leur bien-être inclusif, au- delà du jeu d'accession au pouvoir politique. Les acteurs politiques et sociaux sont aujourd'hui plongés dans une psychopathocratie de droit monétaire, une sorte de pouvoir par l'argent et pour l'argent. Désormais, le pouvoir de l'argent affecte de part en part le psychisme collectif, au point où la conquête du pouvoir et les relations sociétales sont évaluées en termes de pouvoir d'achat.
Cette étude, en une démarche thérapeutique, vient rompre les amarres qui attachent la pensée politique à la démocratie mercantile, pour retourner aux sources africaines bantu et grecques anciennes de la gouvernance des hommes. Un tel retour aux sources a pour dessein de faire venir à l'actualité de la pensée et de la praxis, la bonne moralité ou la Maât de l'Égypte ancienne comme condition nécessaire et suffisante d'accession au pouvoir politique. L'ouvrage tente une application de la Bantucratie à travers le système politique Mbongui- Congo.
Claver Boundja, dominicain, est professeur de philosophie du développement, Coordonnateur du Laboratoire d'Études et de Recherches Pluridisciplinaires en Sciences Humaines et en Environnement (LERPSHE) à la Formation doctorale/E.N.S./Université Marien Ngouabi (Congo) ; Co-directeur de la collection « Croire et Savoir en Afrique » (L'Harmattan France). Il est auteur de plusieurs ouvrages et articles scientifiques, dont : Traditional Bantu Governance : Towards an Alternative Policy, Advances in Politics and Economic vol. 2, n° 2 (2019), p. 166-180.