Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 87 pages
Poids : 201 g
Dimensions : 15cm X 22cm
EAN : 9782914670074
Benoît Broutchoux
... et marchons sur la tête des rois !
théâtre
Quatrième de couverture
En 1906, Benoît Broutchoux était un tantinet facétieux.
Après la catastrophe de Courrières (1200 morts!), il trouvait que parfois, les patrons étaient sacrement gonflés et limite méprisants, les actionnaires rapaces, cupides et pour le moins pas très sérieux, les politiques un peu bandits, si ce n'est infréquentables. (C'est une histoire vieille d'un siècle et les choses ont dû certainement changer.)
Donc, au lieu de négocier, puis de renégocier, puis de re-renégocier, Broutchoux décida de ne plus négocier du tout et de pratiquer avec son (jeune) syndicat l'action directe.
Il s'en suivit des années de lutte et de nombreux mois de prison, (un comble pour un syndicaliste, mais c'est une histoire vieille d'un siècle et les choses ont dû certainement changer).
Il faut dire que Benoît éprouvait une antipathie certaine envers toute forme d'autorité. A la fin de sa vie, un cafouillage cérébral l'emmena droit à Sainte-Anne.
Benoît Broutchoux (1878-1944) était un anarcho-syndicaliste.
C'est ce que raconte cette pièce...
G.D.
La pièce écrite, mise en scène et jouée par Gérald Dumont, présentée en partenariat avec Culture Commune - Scène Nationale du bassin minier du Pas-de-Calais, se déploie par un va-et-vient permanent entre l'histoire des mineurs et la vie quotidienne de notre époque.
Avec ses camarades, Broutchoux fut le fondateur et l'organisateur de la jeune CGT parmi les mineurs du Pas-de-Calais et du Nord.
Nous sommes à une époque où la révolte couve au pied des terrils et dans les corons.
La dureté de la vie, la surexploitation par les patrons des compagnies minières, les attitudes complaisantes des politiciens renforcent cette rage de vivre, ce désir de lutter pour une vie meilleure.
Broutchoux et ses camarades seront au cœur de la mobilisation lors de la catastrophe de Courrières qui mit en cause la politique axée sur le profit décidée par le patronat minier.
Tragédie au rythme antique où l'homme semble être seul face aux forces qui le dominent, ce drame est profondément contemporain, car jamais Gérald Dumont ne se résigne au désespoir et ne laisse son héros mythique sombrer dans l'anéantissement.
Renvoyant au théâtre classique et en rapport entre le récit de fiction et l'histoire, cette pièce est un appel à la vie. En contrepoint de l'histoire du mouvement ouvrier, Pierre Outteryck rend compte du parcours historique de Broutchoux et de ses camarades.