Berceuse pour ma mère

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 251 pages
Poids : 280 g
Dimensions : 14cm X 18cm
Date de parution :
ISBN : 978-2-36374-057-1
EAN : 9782363740571

Berceuse pour ma mère

de

chez 13e note

Collection(s) : Roman

Paru le | Broché 251 pages

21.90 Indisponible

traduit de l'espagnol (Mexique) par Pierre Ducrozet


Les libraires en parlent

Mr Simon Serna (Librairie Le Genre Urbain)

Cela commence par les noms inventés d’une mère, dont se souvient son fils, l’écrivain mexicain Julian Herber. Elle est à l’hôpital et y termine sa vie de pute. Julian Herbert est son seul évangile, il le sait et écrit en fidèle. Avec la maladie, il tient son drame ; celle ci lui a déjà tant appris depuis ses fièvres enfantines à propos des liens qu’elle tisse avec l’amour, qu’il écrit sous sa dictée. La gymnastique de l’écrit au delà de 40° brûle le récit et les mémoires d’enfances se fondent dans le réel délirant de l’auteur.

Nuits de Berlin, nuits de Cuba où Julian, grand garçon, retrouve les prostituées de son enfance, cherche entre les bas et les strings les plis du cul de sa mère. Les lendemains d’insomnie, cette sensation de « dinde froide » ne lui laisse pas d’autre choix que d’écrire encore et encore. Sa langue est un cheval que l’on monte à cru, avec les cahots de sens que cela comporte. Mais cette bête nous parle de sa foulée, nous commente ses obstacles et découvre sa maîtresse. « Que quelqu’un caresse ma vieille chair faite de graisse et de cicatrices. Si le monde ne m’embrasse pas, alors que ce soit la fièvre. » La contagion virale est assurée par ses démons tapis dans l’ombre de l’hôpital universitaire.

Nous lecteurs commençons à apprendre sa berceuse, celle d’un cheval mexicain perfusé à la cocaïne et descendu à la vapeur d’opiacée. Fils terrible, deux fois père - il crache dès 18 ans sa semence à la face de la « déesse biologie », juste pour la narguer - il est aussi trois fois mari. Monicà sa dernière épouse porte dans son ventre Léonard. Julian Herbert, fils et père, s’apprête à finir sa berceuse, faire sauter une dernière fois ce récit sur ses genoux d’équidé malade d’amour.

Ayez le cerveau bien accroché, le rodéo en vaut les coups.

Quatrième de couverture

Au fond d'un lit d'hôpital, Guadalupe Chávez, ancienne prostituée, lutte contre la leucémie tandis que son fils, Julián Herbert, se lance à son chevet dans un fiévreux projet d'écriture. Se replongeant dans son passé de hijo de puta, du Michoacán de son enfance jusqu'à Berlin où il est reconnu comme un écrivain talentueux, en passant par La Havane où il connaît des déboires hallucinatoires, l'auteur nous fait découvrir son pays, un Mexique miné par la corruption et la violence.

«Je ne me rappelle plus la dernière fois que je l'ai vue debout.

J'imagine que c'était sur le pas de sa porte. [Ma mère] nous accompagnait toujours jusqu'à la sortie, non par courtoisie mais parce qu'elle était bavarde : elle parlait, parlait sans fin, impossible de l'arrêter. Il fallait lui dire au revoir au moins une demi-heure avant d'espérer pouvoir partir.

Elle se justifiait :

  • C'est de ta faute, tu ne viens jamais me voir. J'ai plein de choses à te raconter.

La vérité, c'est qu'elle répétait mille fois la même chose. Toute ma vie, ç'a m'a horripilé qu'elle soit un tel moulin à paroles.

Quand le médecin est venu m'annoncer sa mort, je me suis évanoui en comprenant que je n'entendrais plus jamais sa voix.»