Collection(s) : Les batailles essentielles, mémoire des peuples
Paru le 15/09/2011 | Broché 223 pages
Tout public
Après avoir défendu victorieusement Stalingrad, en 1942-1943, la 62ème armée, commandée par Vassili Tchouïkov, devenue armée d'élite, fut promue 8ème armée de la Garde et on lui réserva l'honneur de l'assaut final sur Berlin.
Après avoir combattu dans le bassin septentrional du Donetz en septembre 1943, forcé le passage du Dniepr à Zaporodjié en octobre 1943 et repris le grand port d'Odessa en avril 1944, la 8ème armée de la Garde se dirigea vers Berlin.
Le général Tchouïkov nous donne ici le récit de la longue série de victoires qu'il enchaîna du 28 mai 1944 sur le Dniepr jusqu'au 2 mai 1945 à Berlin. Il nous fait participer aux combats en rase campagne aussi bien qu'aux prises de citadelles comme celle de Küstrin. Mais c'est, bien sûr, la bataille de Berlin, rue par rue, maison par maison, qu'il nous fait revivre avec passion. Les pages concernant les longues heures qu'il passa avec les autorités ennemies à négocier la capitulation des troupes de Berlin sont d'un intérêt exceptionnel.
A sa manière habituelle (voir Stalingrad déjà paru) le général Tchouïkov nous fait participer à la vie de sa troupe, aux actes d'héroïsme individuels, à tout le quotidien de son armée, sans négliger les points de vue stratégiques.
Il le fait avec toujours la même force et la même jeunesse. N'oublions pas en effet que c'est à l'époque un jeune général d'armée de 45 ans à qui le destin a souri et que le destin a protégé, mais dont les victoires sont aussi à la mesure de son courage et de sa valeur.
Vassili Tchouïkov, (1900-1982), fils de paysan, est garde rouge en 1977. Il est commandant de régiment à 19 ans. Il sert à l'état-major de l'Armée d'Extrême-Orient en 1932-35. Il participe à la campagne de Finlande en 1940 comme chef de Corps puis commandant de la 9ème Armée. En décembre 1940, Staline l'envoie a Tchongking comme attaché militaire auprès de Tchang Kaï Chek. Le 12 septembre 1942, alors que l'offensive allemande contre la ville de Stalingrad va se déchaîner, il est nommé chef de la 62ème Armée avec une mission qui paraît suicidaire : s'accrocher aux ruines de Stalingrad sans esprit de recul.
Après la guerre, V. Tchouïkov devint commandant en chef en Allemagne orientale, puis commandant suprême des forces terrestres soviétiques.
