Paru le 14/04/2011 | Broché 291 pages
Tout public
préface Patrick Le Hyaric | postface Mickaël Poillion
Le titre de ce livre n'a rien d'une provocation et l'auteur ne prétend nullement que les rayons de nos grandes surfaces seront vides dans les prochains mois. Mais la sélection par l'argent rend déjà difficile l'accès des populations pauvres au besoin vital de manger tous les jours. Y compris dans les pays riches.
La volatilité durable et les flambées soudaines des prix agricoles - sous l'influence des fonds spéculatifs et sur fond de laisser faire des principaux décideurs politiques de la planète - sont lourdes de menaces pour la souveraineté et la sécurité alimentaires des peuples.
L'enjeu majeur du XXIe siècle sera de nourrir une population mondiale qui va passer de 7 à 9 milliards d'habitants dans un contexte de raréfaction des superficies agricoles disponibles, de réchauffement climatique, d'assèchement de certaines nappes phréatiques, de cherté du pétrole et du gaz dont l'agriculture intensive est une grande consommatrice.
Demain il faudra produire plus en utilisant moins d'engrais, de carburants, d'eau, de pesticides. Toutes les terres agricoles devront être utilisées de manière durable en fonction de leur potentiel agronomique.
Cette agriculture de précision ne pourra plus seulement être piloté par la main invisible du marché, elle-même motivée par la seule recherche du profit, comme l'imaginait Adam Smith au XVIIIe siècle et comme veulent encore le croire les économistes libéraux. Ce livre explique comment il est possible de produire autrement et à moindre coût.
Journaliste honoraire et spécialiste des dossiers agricoles, Gérard Le Puill collabore à plusieurs publications dont l'Humanité, l'Humanité-Dimanche, l'hebdomadaire agricole et rural La Terre, le magasine syndical Vie Nouvelle. À l'Humanité, il a obtenu le prix Artémis en 1997 pour un article sur le biotope du tétras lyre, puis le Grand prix du journalisme agricole en 1998 pour le portrait d'un vigneron.
