Collection(s) : Psychanalyse
Paru le 01/09/2010 | Broché 164 pages
Public motivé
textes établis par Francesca Bion | préface Angela Goyena, José Luis Goyena | traduit de l'anglais par Ana de Staal
Se trouvent ici réunis, par Francesca Bion, les derniers séminaires de W. R. Bion tenus entre 1976 et 1979 à la célèbre Clinique Tavistock, à Londres. Sous-tendus par le motif récurrent des limites du langage, et celui, attenant, des institutions comme inévitable obstacle à la pensée et à la croissance, ces dialogues exposent les thèmes qui ont le plus préoccupé le grand psychanalyste britannique à la fin de sa vie.
La psychanalyse, certes tributaire de notre connaissance rudimentaire du monde, demeure bel et bien, à ses yeux, une méthode d'exploration valide de l'esprit. Et, psychanalyser, c'est, au sens strict, se prêter à une expérience qui met en jeu nos pouvoirs sensoriels (l'appareil perceptif mais aussi l'idée de «contact» et de «peau» psychiques) et nécessite l'appui d'une activité malaisée : l'observation. D'où la réaffirmation de l'extraordinaire portée de cette rencontre entre l'analyste et l'analysant, qui, en présence d'une «tierce partie» analytique, se confrontent à ce qui, au bout du compte, provoque et oriente leur association transitoire et leur enquête : la blessure psychique, la douleur morale, la douleur de penser, et notre exigence de vérité.
Wilfred Ruprecht Bion (1897-1979), psychiatre et psychanalyste britannique, né en Inde, a dirigé la Société britannique de psychanalyse entre 1962 et 1965 et a été l'un des plus éminents collaborateurs de la Clinique Tavistock, à Londres. Analysant puis collègue de Melanie Klein, ses travaux sur les états-limites, les psychoses, les troubles somato-psychiques ou les défaillances du penser constituent aujourd'hui une référence majeure de la clinique psychanalytique contemporaine.