Paru le 01/11/2007 | Broché 63 pages
Le peintre, courbet
« C'est un immense bonhomme, on mettra encore quelques siècles à le reconnaître.
Je dis immense parce que sans esthétique, sans pompiérisme, sans préambule, il descend à jet continu des tableaux uniques avec la même sûreté qu'un fleuve qui coule vers la mer dense, sobre. Cézanne est un gamin à côté.
À Lyon, il y avait un chêne venant de Cincinnati. Regardez-le, quel arbre, quel ciel. Pauvre Cézanne avec sa logique. Il y a une logique chez Courbet qui supporte tous les illogismes, ça c'est la logique.
J'en suis encore tout bouleversé et il peint presque toujours différemment d'un tableau à l'autre.
Toujours inattendu (...) mais la toilette de la mariée, les lesbiennes avec ce collage de nature morte devant, les sous-bois, non Jacques, il est génial de pouvoir faire à ce point de la peinture d'idiot, génial, miraculeux, avec les biches dans la neige et le bonheur infini de tout cela qui coule comme cela sans arrêt ».