Collection(s) : Levée d'ancre
Paru le 04/06/2013 | Broché 73 pages
préface de Dominique Ranaivoson
Bourbon hologramme
« Ils cherchent ils fouillent ils fabriquent. Des preuves des tas de preuves. Mais depuis quand le veuvage du sol a-t-il empêché d'accomplir la trace ? Chacun se sert des autres, puis l'use jusqu'à la corde. Ensuite ? Des champs ensemencés de fleurs vénéneuses et des interviews de visages morts. Des masques où chacun retourne sa peau sept fois avant la nuit, enflamme les dépouilles, les auréoles du sens, et vend au plus offrant ses grandes intentions. »
Lorsque surviennent la terreur et la déchéance, que s'effondrent liens et croyances, quels ancrages reste-t-i1 ? Telle est la question que pose en filigrane ce mystérieux recueil de « poésie-théâtre » de Catherine Boudet.
« Un genre métis, comme elle, créole dans ce que ce terme recouvre de mystérieux pour les continentaux que sont la majorité des lecteurs francophones. (...) Catherine Boudet l'insulaire du bout du monde transforme la boue des fonds marins où l'on a tenté de l'immerger en un diamant coupant, celui du langage poétique » (extrait de la préface de Dominique Ranaivoson).
Journaliste et poétesse réunionnaise d'expression française, Catherine Boudet vit à l'île Maurice. Elle est l'auteur de six recueils, parmi lesquels Nos éparses nos sulfureuses, préfacé par Ananda Devi, et Les laves bleues [Calligraphie des silences], Grand Prix de poésie Joseph Delteil 2012. L'écriture de Catherine Boudet, qu'Ananda Devi comparait à celle d'« un moine cistercien », développe une poésie de la dénonciation, avec de nombreuses références à l'histoire de l'esclavage et aux cultures bâillonnées.